CHITO GRANT
Passé recomposé

Après le casse raté de la banque de Gila Bend des frères Palance, Chito Grant s’est mis en chasse de ses derniers pour assouvir son désir de vengeance. En chemin, il croise le shérif Calvin Beethoven qui avait fui les évènements et qui lui demande de taire sa débandade. Obnubilé par sa soif de réparation, Chito continue sa quête et finit par tomber sur les trois renégats. Malheureusement, dans la rixe qui s’ensuit, il est blessé. Toutefois, il se voit sauvé par le shérif qui, au vu des évènements, décide de renverser la situation en sa faveur en faisant croire que Chito est allié aux Palance. Arrêté puis emprisonné, le sort du jeune borgne semble scellé d’avance. Pourtant, Sam, Velda et le docteur Dolmen qui en savent long sur Chito vont tenter de le sauver de la pendaison en abattant leurs dernières cartes.

Par phibes, le 3 juillet 2017

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Notre avis sur CHITO GRANT #3 – Passé recomposé

Quelques trois ans après les Frères Palance (T 2), Chito Grant revient à nous pour un dernier round, celui qui doit permettre de lever tout le mystère qui entoure sa personne. Jean-Blaise Djian est toujours à la manœuvre et sous le couvert de la remarquable collection Trilogies de chez Emmanuel Proust vient démêler l’écheveau de son intrigue.

Tout en utilisant les ingrédients qui sied à ce genre, le western, et qui permet d’assister à une très bonne enfilade d’actions croisées, le récit fait tomber les masques autour du personnage principal. Il ne fait aucun doute que le pauvre Chito est malmené dans ce tome et que sa sauvegarde est appelée à passer par des mains extérieures. Parmi les personnages les plus emblématiques de cet opus, l’on retiendra le sinistre shérif de Gila Bend, individu trouble qui aura la surprenante particularité de vaincre sa pleutrerie pour se transformer en un véritable salaud.

Si le final se veut somme toute bien captivant, il n’en demeure pas moins que l’on pourra peut-être regretter la façon dont le scénariste donne l’impression d’agir sur les rebondissements ou les revirements de situations trop commodément et surtout trop rapidement. Toutefois, les surprises sont plutôt marquantes et donnent un une réelle consistance à cet ensemble.

A son niveau, David Etien fait encore évoluer son coup de crayon d’une façon beaucoup libérée et plus réaliste. Malgré des effets de colorisation très flashy et peu raccord aux précédents tomes durant quelques planches, le travail qu’il fournit est tout de même de très bonne qualité. Les plans sont également plus osés, les perspectives se découvrent dans des cadrages presque cinématographiques. Il y a aussi une belle énergie qui se dégage de toutes ses vignettes et par ce biais, donne une sensation punchie qui se veut des plus profitables.

Une fin d’aventure aux accents de western bien prononcés digne de la collection Trilogies.

Par Phibes, le 3 juillet 2017

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