CHIHAYAFURU
CHIHAYAFURU

Ce tome 9 de Chihayafuru s’ouvre sur une compétition intense de Karuta, l’ultime affrontement entre les meilleurs joueurs. Ebahis, les membres du club de Mizusawa assistent à un match corsé, et admirent le style du « maître » de Karuta. Car chaque élève membre d’un club rêve de devenir « Maître », ou bien « Queen », les champions en titre de Karuta, et c’est bien le but du club Mizusawa, s’améliorer pour pouvoir rivaliser avec les plus grands joueurs.

Par Clémence, le 29 octobre 2014

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Notre avis sur CHIHAYAFURU #9 – CHIHAYAFURU

Le Karuta est un jeu japonais pratiqué dans les écoles, qui consiste à reconnaitre dès les premiers sons un poème particulier, et à mettre en place la carte qui correspond à ce poème avant son adversaire. D’entrée de jeu, le principe peut paraitre complexe aux néophytes occidentaux que nous sommes sans doute, car le Karuta se fonde sur les distinctions de son ténues du langage japonais, et l’agencement des phrases. Les joueurs de Karuta doivent élaborer des techniques avancées afin de reconnaitre en une ou quelques syllabes le poème cité, et de toucher la carte le plus vite possible.

Ce jeu implique ainsi un entrainement intensif, car il faut connaitre les cent poèmes par coeur, et s’entrainer les oreilles pour pouvoir réagir aux premiers sons énoncés par le « récitant ».

Le petit club de 6 membres de Mizusawa se voit poser un ultimatum au lycée : trouver cinq autres membres, ou bien perdre le droit d’utiliser la salle idéale pour leur entrainement, qui nécessite un silence et une concentration absolue. C’est la crise pour les membres du club, car chacun révèle ici son véritable dessein. Ainsi, Chihaya, l’héroïne éponyme du manga, se sent investie d’une mission vis à vis des nouveaux membres, alors que Yûsei insiste pour que tous se concentrent sur la compétition, au lieu de perdre du temps à former des débutants pas tellement motivés.

C’est bien dans le style manga de dramatiser un simple jeu de sons / cartes à l’extrême, mais il est vrai que les Japonais sont très friands des compétitions inter -écoles ou universités. Le Karuta est un souvenir d’enfance pour nombre de Japonais qui ont souvent pratiqué ce jeu à l’école, et le manga met à l’honneur l’authenticité et l’amour de la langue japonaise que le Karuta cherche à transmettre.

Les lecteurs peuvent ici tenter de s’immerger dans cet univers assez étrange, et profiter de jolis bonus (8 cartes de Karuta dans ce tome 9). Ce manga pourrait paraitre assez hermétique, mais l’art du mangaka de dépeindre les compétitions et les combats de manière si dramatique prend ici tout sens, et permet au lecteur occidental de trouver sa place dans ces coutumes purement japonaises.

De l’authenticité, un vrai effort de partage, des « combats » intenses, Chihayafuru réunit tous les ingrédients nécessaires à un manga, pour peur que l’on se laisse porter dans cet univers inconnu et étrange.

Par Clémence, le 29 octobre 2014

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