Le chien dans la vallée de Chambara

Maraki Zatu est la fille et l’héritière d’un riche seigneur. Peu de temps après le décès de son père, elle participe à une chasse dans la forêt de Chambara organisée par ses voisins, Ishi, Ni et San. Tous trois vassaux de son défunt père, ils sont vils, fourbes et ambitieux. Chacun d’eux convoitent une partie des biens du père de Maraki Zatu et lorsque par un heureux (ou malheureux) hasard la jeune fille se retrouve en passe de mourir, ils l’abandonnent à son funèbre destin et en profitent pour s’accaparer ce à quoi ils aspiraient tant depuis toujours. Seulement, Maraki Zatu ne meure pas comme prévu et bientôt elle sera de retour pour se venger…

Par melville, le 16 janvier 2011

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Notre avis sur Le chien dans la vallée de Chambara

Le chien dans la vallée de Chambara est la nouvelle bande dessinée d’Hugues Micol. Complexe, riche et fascinante, il souffle sur ses pages un vent de liberté artistique total, une nouvelle fois Futuropolis nous offre l’occasion de saisir pleinement tout le sens de l’appellation neuvième art.

Hugues Micol nous transporte dans une fable au cœur du Japon médiéval et s’amuse non sans malice à jouer avec les codes du genre. On retrouve naturellement les grandes thématiques de l’usurpation, de l’apprentissage et de la vengeance mais elles sont narrées dans le cadre d’un récit à la finalité plus subtile que celle qui caractérise d’ordinaire ces contes nippons. Au fil des pages l’histoire s’avère prendre une tournure plus tortueuse qu’on aurait pu le croire, et cela grâce au travail sur la psychologie des personnages. L’auteur dresse le portrait de protagonistes complexes qui apportent une finesse au propos de fond contrastant avec l’épique flamboyant de la forme. Le chien dans la vallée de Chambara est un récit pleinement mûri, superbe !

Graphiquement Hugues Micol se surpasse avec des planches entièrement peintes en couleurs directes faisant écho aux estampes japonaises. Le travail sur les couleurs et les textures est magnifique, et sa mise en scène théâtrale et grandiose nous envoûte tout entier. C’est comme si on vivait nous même cette aventure.
L’agencement des illustrations est également très recherché et marqué par une grande liberté, les cases s’incrustent les unes aux autres ou bien flottent sur un décor en fond. Et ce qui pourrait paraître flou ou difficile à lire ne l’ai en réalité pas du tout : encore une autre facette du grand talent de cet auteur.

Avec Le chien dans la vallée de Chambara Hugues Micol nous donne l’occasion de lire un album d’une rare richesse tant graphique que scénaristique. A ne vraiment pas manquer.

Par melville, le 16 janvier 2011

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