CHIEN BLANCO (LE)
Première partie

Shiba et Dick sont chasseurs en Alaska. Ce jour-là, ils ne sont pas bredouilles, puisqu’ils rapportent à leur groupe un mouflon, mais lorsqu’ils voient les superbes bois d’un élan que sont en train de se partager des loups, ils se mettent en tête de revenir avec. Pour ne pas attendre trop, Dick décide d’utiliser son arme, afin d’effrayer et d’éloigner les loups. Mais lorsqu’il tirera sur cet animal blanc, un chien parmi les loups de la meute, il le ratera et payera sa maladresse de sa vie : comme une furie, le chien blanc se jettera sur lui et le décapitera sous les yeux de Shiba, choqué, qui ne va pas demander son reste.

Ce chien blanc est arrivé de Russie en Alaska par le détroit de Béring, à pattes. C’est un animal très puissant et très endurant. Si puissant que Yack, un ami inuit de Shiba, va voir en lui Tolnight, un être maléfique dont les légendes se racontent chez les siens.

Le fait est qu’un jour, un homme vient à la rencontre des chasseurs et leur propose une énorme prime s’ils réussissent à liquider le chien blanc.

Blanco. C’est son nom. On apprendra que c’est un chien génétiquement modifié. Il est l’ennemi public à abattre. A ses trousses sont donc lancés les russes qui ne sont pas arrivés à le maîtriser et qui n’ont pas pu l’empêcher d’aller vers l’est, mais aussi Yack et Shiba qui lui en veulent pour les morts que l’animal a fait parmi leurs amis.

Seuls Helen et David, des étudiants en zoologie évoluant dans le secteur, réussiront à établir un contact positif avec l’animal en le soignant de blessures avant que celui-ci ne continue sa course folle au travers les immenses étendues de la toundra nord-américaine…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur CHIEN BLANCO (LE) #1 – Première partie

Le chien Blanco est paru en version française en 1996, six ans après sa sortie au Japon, et l’histoire se déroule en 1989, le "présent de l’époque". Jirô Taniguchi signait donc là une œuvre de science-fiction contemporaine traitant des modifications biologiques menées par l’homme tout en laissant dans son récit la part belle à des ambiances et à des environnements naturels qui font contraste avec l’essence de l’intrigue.

On ne manquera pas de penser, en voyant ce chien traqué par des tueurs, au film La Chose de John Carpenter, en 1982. Mais cette référence n’est pas celle que revendique principalement le mangaka qui aime beaucoup dessiner la nature et les animaux. En effet, on trouve aussi des références clairement faites à l’univers de Jack London et, dans son prologue, Taniguchi explique d’où vient le nom Blanco en faisant référence à Ernest Thompson Seton et à Lobo, le roi des loups. Ceux qui connaissent le travail du mangaka savent que des années après, en 2006, sont parus le recueil L’homme de la toundra et le tome 1 de la série Seton. Ces deux BD traitent aussi du grand nord et des grands espaces qui passionnent et inspirent Taniguchi mais aussi sur l’écrivain et sur le naturaliste cités ci-dessus.

Comme pour Le sommet des dieux avec la montagne, on peut se demander de prime abord ce que pouvait bien avoir à dire un auteur sur un chien pendant de si nombreuses pages ! Mais c’est là que l’on (re)découvre une fois de plus le talent de Taniguchi qui réussit à nous intéresser à son histoire. Le côté action / espionnage / suspense du chien Blanco renforce l’intérêt et nous laisse, à la fin de ce tome 1, avides de connaître la suite ! Car il est vrai que j’ai été surpris (dans le bon sens), pensant trouver dans cette œuvre une "simple" ode à la nature, de découvrir ce scénario qui change de ce que je connaissais de l’auteur !

Comme les autres titres de Taniguchi, Le chien Blanco est à lire impérativement.

Par Sylvestre, le 12 avril 2006

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