CHEZ ADOLF
1939

1935, la Sarre redevient allemande.
Mars 193, remilitarisation et occupation de la Rhénanie. Les troupes de la Werchmacht entrent en Autriche.
Septembre 1938, l’Allemagne s’empare des Sudètes.
1939, "Chez Adolf". Le patron de la taverne discute des derniers évènements avec ses clients et amis, dont Karl Stieg, le professeur de littérature qui bien qu’étant inscrit au parti nazi, ne veut pas s’engager dans tout cela. Il a 45 ans, il est célibataire et ne rêve plus d’avenir. Ce soir là, il reçoit un appel de son amie Hilde qui lui apprend que son ami Hugo est mort dans un accident de voiture. A l’enterrement, il retrouve la jeune femme et Gunther, le frère d’Hugo. Le commissaire Leühmann, de la Staatpolizei, l’aborde et lui fait comprendre que son ami n’est pas vraiment mort d’un accident. Une balle a été retrouvée dans l’habitacle du véhicule…

Par berthold, le 31 janvier 2021

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Notre avis sur CHEZ ADOLF #2 – 1939

Chez Adolf, c’est le nom de la taverne autour  de laquelle gravite nos personnages principaux. C’est une excellente série historique qui parle de la montée du nazisme et de ses effets, vu par les yeux de divers personnages, dont Karl Stieg, le professeur qui semble perdu et qui aimerait vivre une vie tranquille. Malheureusement, il va en être autrement.

Rodolphe nous raconte comment en 1939, l’Allemagne, petit à petit, se dirige vers la guerre. De toute façon, le pays s’y est bien préparé.
Nous découvrons l’histoire de ce professeur de littérature qui apprend la mort de son ami Hugo et qui apprend qu’il s’agit plutôt un assassinat. Il vit sans grand intérêt en fait, sauf pour son métier et ses livres. Sans le vouloir, il se retrouvre impliqué dans une histoire ou il est question d’informer le monde de ce qui se déroule en vérité dans ces camps spéciaux.
L’intrigue est bien menée par Rodolphe très inspiré par le sujet et qui se démarque de ce que nous avons pu lire par ailleurs sur le même sujet. C’est vraiment une excellente idée de montrer la progression du nazisme et de ces méfaits à travers ces gens qui gravitent autour de cette taverne, Chez Adolf. Nous assistons ainsi à l’éviction de juifs dans l’immeuble de Stieg, à l’incendie de la synagogue, nous sommes aux premières loges pour l’invasion de la Pologne par l’armée allemande et surtout nous voyons l’entrée en guerre de la France et de la Grande Bretagne.
En attendant, le pauvre Stieg a un nouveau directeur d’école, un membre du parti nazi, il se retrouve dans une mauvaise situation.
Le scénariste fait monter crescendo la tension dans ce captivant second tome.

Ramon Marcos fait de l’excellent ouvrage aux dessins, sublimés par les belles couleurs de Fogolin. Son style rajoute de la vie aux personnages, le rythme est bon, tout en étant très expressif. Les décors sonnent justes, la reconstitution est parfaite.

Il ne nous tarde plus qu’à attendre le prochain opus. Une très bonne série historique sur l’avant-guerre.

 

Par BERTHOLD, le 31 janvier 2021

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