Les chemins de traverse

Osama habite du mauvais côté de la frontière et sa famille, à plusieurs reprises, a vécu le malheur du deuil à cause de la guerre. C’est pourquoi en lui, comme en beaucoup de Palestiniens, a grandi une violente haine envers ses voisins israéliens.

Un jour, chez un ami, il a la mauvaise surprise de trouver justement des invités israéliens. Réagissant d’abord par la colère, il finit par engager la conversation avec eux et se rend bien compte que de l’autre côté de la frontière aussi, des Israéliens pleurent des morts et n’aspirent qu’à la Paix… Il décide alors de s’engager un peu plus en faveur de la réconciliation et rejoint l’association Le Cercle des Parents regroupant des militants des deux communautés.

Matan, objecteur de consciences israélien, milite lui au sein de l’organisation Anarchistes contre le Mur. Lors d’une confrontation qui l’a mis avec des Palestiniens face à des soldats israéliens, il a perdu un œil. Alors oui, des bonnes volontés, il y en a. Oui, certains y croient dur comme fer. Oui, des organisations existent en nombre croissant. Oui, la Paix devrait bien finir par triompher…
 

Par sylvestre, le 1 juillet 2010

Notre avis sur Les chemins de traverse

Troisième partie (en quelques sortes) de son œuvre autour de la Palestine, Maximilien Le Roy publie Les chemins de traverse, livre qui sort effectivement dans le sillage de Gaza, un pavé dans la mare (collectif orchestré par lui paru aux éditions La Boîte à Bulles), et dans le sillage de Faire le mur, paru ensuite aux éditions Casterman.

Construit en trois volets, ce livre Les chemins de traverse propose après une préface de l’auteur le témoignage, en bandes dessinées, d’Osama le Palestinien. C’est Soulman qui assure le dessin, un dessin précis et coloré. Vient ensuite le témoignage de Matan l’Israélien. Cette fois, c’est Maximilien Le Roy lui-même qui tient les crayons. Son trait est plus impulsif que celui de Soulman ; ses planches sont réalisées en bichromie. Et c’est la retranscription d’un entretien avec Michel Warschawski qui clôt l’ouvrage ; il couvre une dizaine de pages.

Le point commun de ces trois volets est bien évidemment le conflit israélo-palestinien, mais c’est surtout ce souhait auquel aspirent de nombreuses personnes qui est le cœur du sujet, le "taayoush", en d’autres mots le "vivre ensemble".

Car la Paix est possible entre Palestiniens et Israéliens, c’est certain. Et en donnant la parole à des personnes qui se sont investies dans des actions en ce sens, Maximilien Le Roy apporte son soutien à ces hommes et à ces femmes qui se mobilisent pour qu’enfin cesse cette guerre sinon partie pour être éternelle. Il prouve aussi son engagement d’auteur en ne s’étant tout simplement pas arrêté à un seul livre publié sur le sujet mais en l’ayant abordé de différentes manières.

Les chemins de traverse est un livre utile comme le sont tous les autres qui dénoncent les atteintes aux Droits de l’Homme.
 

Par Sylvestre, le 1 juillet 2010

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