CHEMINS DE LA GLOIRE (LES)
La valse à l'envers

Raymond est dorénavant "démasqué", il est cantonné au cachot à Anamar, un fortin perdu dans le haut Atlas. Mais les rebelles encerclent la zone, menaçant d’attaquer à tout moment…

Par fredgri, le 3 février 2016

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Notre avis sur CHEMINS DE LA GLOIRE (LES) #4 – La valse à l’envers

Ultime volume de cette série qui s’étira dans le temps et mit près de 10 ans pour s’achever, avec Daniel Hulet seul aux commandes !

Plus on a avancé dans le parcours de Raymond, plus on s’est éloigné de ces chemins de la gloire promis par le titre. Le récit est progressivement devenu une chronique sociale racontant les mésaventures d’un jeune homme qui a un temps frôlé du bout des doigts les paillettes dont il rêvait, mais qui a surtout passé son temps à tenter de fuir cette condition qui l’emprisonnait depuis le début !

On sent bien que pour ce dernier album Hulet se libère du reste de la série, qu’il se lance dans une sorte d’introspection qui trouve son écho dans L’État Morbide, notamment lors de la longue séquence cauchemardesque, au centre de l’album. L’auteur semble davantage prendre du plaisir à explorer les méandres de la psyché de son héros au travers de ces planches sublimes et évocatrices ! C’est très beau, mais aux antipodes des ambiances plus terre à terre qui occupent le reste de l’album !
Toutefois, je trouve justement que le côté "désert des tartares" de ce dernier opus cadre parfaitement avec le parcours de Raymond, même si Hulet semble vouloir se débarrasser de tout ce qui ne l’intéresse finalement plus dans la série, comme le côté opportuniste chanceux de Lecluse !

Le récit s’achève avec une pointe d’insatisfaction. Le héros seul face à lui même, à son passé, comme libéré de ses rêves, de ses illusions…

Une série qui gagne à être lue dans son intégralité !

Un classique !

Par FredGri, le 3 février 2016

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