CHEMIN VERS APRES-DEMAIN (LE)
Tome 1

Hirô et sa petite sœur Karada ont perdu leurs parents et vivent ensemble, orphelins. Plutôt que d’avoir pâti de cette situation, leur fratrie a au contraire été renforcée et c’est tous les jours que la petite Karada apporte à son aîné, sur son lieu de travail, le déjeuner qu’elle lui a préparé.

Karada, d’avoir dû grandir dans sa tête avant l’heure, dit souvent qu’elle aimerait devenir adulte plus vite. Shôko, une collègue de Hirô, souhaiterait elle au contraire revenir dans le passé, peut-être pour effacer des erreurs qu’elle a commises…

Un jour, les deux filles, Karada et Shôko, se retrouvent dans un parc de la ville où un morceau de météorite est placé sous un petit pavillon de bois, telle une statue protégée de la pluie. Se saisissant chacune d’un morceau de la « pierre à souhait » (comme les gens l’appellent), elles font toutes deux un vœu qu’elles se gardent bien de dévoiler à l’autre afin qu’il puisse se réaliser.

Or voilà qu’un beau jour, alors qu’elles sont ensemble à nouveau, leurs souhaits sont exaucés et, la lumière revenant après avoir fait un instant défaut, elles se rendent compte que l’enfant a désormais un corps d’adulte alors que l’adulte a elle retrouvé un corps d’enfant ! Affolées par ce changement, Karada et Shôko se mettent à vouloir retrouver au plus vite leurs apparences premières, mais elles ne connaissent pas encore le moyen d’y parvenir.

Dans le même temps, Amino, le garçon voisin (et amoureux !) de Karada, se soucie de ne plus voir celle à qui il aimerait déclarer sa flamme et s’interroge sur ces deux nouvelles filles qui semblent habiter chez Karada…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CHEMIN VERS APRES-DEMAIN (LE) #1 – Tome 1

Une fois encore, les arcanes du temps sont au cœur de l’intrigue d’un manga. Mais plutôt que de voir basé son récit sur le voyage dans le temps, Le chemin vers après-demain s’appuie sur la notion de changement d’âge : Karada et Shôko restent à leur époque. Elles ont simplement vu leur âge permuter, l’adulte se retrouvant dans un corps d’enfant et vice versa. Chacune a gardé sa maturité, l’intérêt viendra donc de la gestion de leur condition par rapport au regard des autres.

Le chemin vers après-demain est une série publiée aux éditions Akiko. Signée par une femme, Yamada J-Ta, cette œuvre s’annonce comme une histoire pleine de sensibilité, pleine de bons sentiments. D’une part, les deux héroïnes sont des filles, d’autre part, on a déjà l’occasion de voir dans ce premier tome que leur souhait d’avoir un autre âge trouve pour chacune son fondement dans la volonté de faire le bien.

Pas de monstres en vue, donc, ni de bagarre pour déformer l’histoire et le temps. Simplement une réflexion sur cette condition extraordinaire que vont vivre pour nous Shôko et Karada dans leurs "nouvelles peaux" ! Une belle aventure à laquelle le lecteur est convié.

Le dessin est très agréable. Clair, précis, il est à mi-chemin entre réalisme et "distorsions manga" : les personnages enfants ont le visage plutôt caricaturé comme on voit ça souvent dans la BD japonaise (dessin plus simple, yeux plus grands, etc…) alors que les adultes se voient eux affublés de visages plus réalistes.

Quant à l’histoire, elle promet d’être passionnante. Dans ce premier volume, on n’a pas été projeté dès les premières planches dans la nouvelle condition de Karada et Shôko : c’est à peu près à mi-ouvrage que la "transformation" s’est faite. L’auteure a donc bien pris le temps de nous accompagner vers cet état de fait, en profitant pour nous présenter plus posément les personnages principaux.

Tout repose désormais sur deux interrogations : le retour à la normale sera-t-il possible pour les deux filles, et… que vont-elles bien pouvoir vivre et expérimenter avant d’y arriver ?!?

Le chemin vers après-demain est véritablement une belle petite lecture, pour tous, (même si elle est peut-être plus spécialement orientée vers un jeune public féminin comme semble vouloir l’imposer le design de la couverture) et dont on attendra la suite avec une réelle impatience !
 

Par Sylvestre, le 4 mars 2008

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