Le Chemin du couchant

1885. C’est à cette période qu’a eu lieu la bataille de Batoche, qui a vu la défaite des métis en révolte, menés par leur chef, le charismatique Louis Riel. Riel et quelques hommes se sont rendus aux forces canadiennes. Mais un homme, Gabriel Dumont, suivis de six autres cavaliers, a pu prendre la fuite. Il faut à tout prix les rattraper. C’est au sergent Kenneth Keller, de la Police Montée, qu’échoit la mission de les retrouver. Il se choisit un groupe d’hommes et une femme, Cholena, qui sera leur guide…

Par berthold, le 26 mars 2018

Notre avis sur Le Chemin du couchant

Quelle belle surprise que cet album ! Je ne m’attendais pas à une si belle lecture.

François Corteggiani connait bien la façon de tenir en haleine les lecteurs. Avec Le Chemin du couchant, on est emporté par ce récit, cette poursuite dans les forêts du Canada, mais surtout par ce beau récit d’aventure.
Cette histoire me rapelle les livres de James Oliver Curwood, surtout, mais aussi certains de Jack London.
Corteggiani nous montre une scène violente où l’un des hommes de Keller est touché par une balle, puis nous découvrons, par le biais d’un flash back comment tout a commencé avec la fin de cette révolte des Métis menée par Louis Riel (1869-1884). On fait ensuite connaissance avec le sergent Keller et de son équipe qui se lancent dans cette poursuite impitoyable. Comme on peut le voir, cette mission comporte d’énormes risques et la poudre va parler. Mais ce récit n’est pas un simple western, où les bons poursuivent les méchants, au contraire, Coerteggiani apporte beaucoup plus à l’aventure. C’est une histoire d’hommes, de respect, de ruse avec une conclusion des plus étonnantes.
De plus, c’est un très bon récit qui nous entraine dans des paysages splendides et sauvages.

Tout cela, mis en images, dessins et couleurs directes, par Sergio Tisselli très inspiré par le sujet. Les planches sont magnifiques, les couleurs rappellent vraiment les tons du Canada. L’artiste apporte beaucoup de sensibilités, beaucoup de nuances dans ses cases. Les scènes d’action sont très bien rendues. Certaines passages apportent aussi un peu de poésie, de bonheur et de bien-être. Les personnages font aussi ressortir les bonnes expressions, les bons sentiments.

Si Hugo Pratt avait travaillé un jour avec James Oliver Curwood, cela aurait pu nous donner une magnifique oeuvre comme cet album que je vous recommande fortement ! Un beau coup de coeur pour ce récit d’aventure.

 

Par BERTHOLD, le 26 mars 2018

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