CHATS
Not'Dam

Saute-Lune le jeune chat est un novice pétri d’admiration pour son vieux maître, Traîne-Patte. Le vieux félin est un lecteur, et il va enseigner son savoir à son jeune apprenti.
C’est que Traîne-Patte connaît beaucoup de choses du passé : comment les hommes, ces « Dieux », ont-ils pu ainsi perdre la domination de la Terre ? En voulant trouver le « tombeau du savoir », héritage des hommes, Saute-Lune ne sait pas encore qu’il va entraîner son maître dans une grande aventure, dangereuse pour deux chats. Leur chemin va croiser celui des loups, ennemis jurés, qui ont levé une grande armée…
Mais pour attaquer qui ? Quels secrets le village de Not’Dam renferme-t-il, au-delà des légendes de vieillards ?

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

Notre avis sur CHATS #1 – Not’Dam

Stupéfiant !
Quel étrange conte que celui que nous raconte Convard ! Teinté d’un profond humanisme, ce récit merveilleux nous entraîne dans un monde post-apocalyptique dont le lecteur n’a aucune peine à deviner l’origine, même si les allusions arrivent assez tard au fil des pages. Une guerre de trop parmi les Hommes a précipité leur chute, laissant place à un nouveau peuple dominant : celui des chats.
Ce qui m’a proprement fasciné, c’est l’opposition entre chats et loups, entre un peuple déjà évolué, et un autre plus primaire, un peu comme si Homo Erectus et Cro-Magnon se croisaient. Ça laisse un sentiment très étrange, pas tant au niveaux des chats, mais plutôt des loups, persuadés que dominer le monde les fera accéder à la civilisation.
Etrange également et même dérangeant, le sentiment de voir ces humains, que dis-je, ces ersatz, revenus à un état primitif, mélancoliques d’un passé qui n’est plus qu’un rêve, une lointaine chimère.
J’ai été assez indisposé, car Convard nous donne cette impression que cela était inéluctable. J’ai eu l’impression d’être moi-même un des leurs, privé de raisonnement. Quelle tristesse de voir un Dieu abattu et tombé si bas, par sa propre folie.
Cette gêne est accentué par le lien évident fait entre les chats et les hommes du passé : l’utilisation, par les chats de Not’Dam, de termes propres à la technologie humaine, mais déformés, fait à la fois sourire et passer une indicible nostalgie.
De quoi laisser perplexe, en ces temps où le monde semble aller toujours plus vite… et où parfois la folie semble l’emporter sur la raison.
Enfin, ce qui rend cette histoire encore plus attachante, c’est la profonde « humanité » de nos deux chats héros, telle qu’elle devrait être : une profonde harmonie avec la nature, les éléments ; une quête du savoir pour « améliorer » le monde.
A lire sans aucune retenue et de toute urgence.

Par PATATRAK, le 14 octobre 2003

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