CHÂTEAUX BORDEAUX
Les vendanges

Le domaine viticole de « Chêne Courbe » dans le Médoc connaît une effervescence inaccoutumée. En effet, les vendanges battent leur plein et s’annoncent très prometteuses au niveau quantitatif et qualitatif. Sa gérante, Alexandra Baudricourt, est venue voir à Jeanne sa gouvernante qui a été hospitalisée suite à un très grave accident de la route et qui est plongée dans le coma. C’est à la suite de cette visite que la jeune femme se retrouve face à son ancien chef de culture Bourgeau qu’elle soupçonne d’être lié à l’accident et aux différents sabotages relevés dans son domaine. Après avoir découvert que ce dernier s’adonnait au jeu, elle retourne à sa propriété et apprend avec effarement qu’une grève a été déclarée par ses équipes de vendangeurs qui s’insurgent contre les conditions d’hébergement. La crise est d’importance car la récolte ne peut attendre. Aussi, promet-elle d’y remédier au plus tôt mais sans convaincre les grévistes. Force est de constater que le sort semble s’acharner sur le « Chêne Courbe » surtout qu’Alexandra doit également gérer la bonne marche de sa petite exploitation et la réhabilitation des bâtiments qui se trouvent sur l’ile familiale à proximité. Aura-t-elle malgré tout l’occasion de trouver un certain réconfort auprès du jeune courtier Nicolas Noiret ?

Par phibes, le 14 octobre 2016

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Notre avis sur CHÂTEAUX BORDEAUX #7 – Les vendanges

Après six saisons de péripéties familiales, la généreuse Alexandra Baudricourt poursuit son objectif de redorer le blason du domaine familial de « Chêne Courbe » et ce, sous la houlette de ses créateurs toujours aussi inspirés, Eric Corbeyran et Espé. Après une nouvelle épreuve vécue dans le tome précédent (l’accident de sa nounou Jeanne), nous la retrouvons donc à gérer, période oblige, le ramassage de sa production.

Toujours aussi fluide dans son histoire, le scénariste nous livre un épisode qui, comme les précédents, entretient à la fois une intrigue au long cours (le mystère de la mort du père d’Alexandra) toujours aussi passionnante autour de l’exploitation viticole et une forme de didactisme autour de la culture du divin nectar bordelais, de la restauration, anecdotes et références à la clé. Le résultat reste toujours à la hauteur de nos espérances, se faisant fort de s’appuyer sur la ténacité de l’héroïne qui prend encore plus de force et qui se doit de se partager entre les coups durs (l’hospitalisation de Jeanne, la grève des vendangeurs, la sournoiserie de certains professionnels ou anciens membres de la famille, la non reconnaissance de l’INAO) et les bons moments (en particulier avec son nouveau boyfriend ou avec ses deux frères). De fait, eu égard à la naturalité de cet opus, on se laisse porter par les évènements et par les tribulations attachantes d’Alexandra qui reste encore ici pleinement convaincante dans son rôle.

Côté dessin, Espé peut se targuer d’être complémentaire du scénariste dans cette saga. Le travail qu’il produit et qui trahit un effort documentaire indéniable, donne une authenticité extraordinaire à l’histoire. De par ses superbes décors, ce dernier parvient à nous faire découvrir le bordelais au travers des spécificités viticoles (vignes, domaines…) richement représentées. Par ailleurs, ces personnages dont certains sont inspirés de personnalités existantes, apportent via leur expressivité naturelle, leur sensibilité, cette touche humaine ô combien passionnante et attachante (en particulier Alexandra) qu’il convient à ce genre d’histoire.

Un nouvel opus totalement concluant à boire jusqu’à plus soif !

Par Phibes, le 14 octobre 2016

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