CHÂTEAUX BORDEAUX
Le négociant

A l’issue des vendanges, Alexandra Baudricourt a pu enfin ramener au domaine viticole de Chêne Courbe Jeanne, sa nounou. Diminuée physiquement et psychiquement à la suite d’un accident provoqué par le sinistre Bourgeau, cette dernière cause beaucoup d’inquiétude à Alexandra. Celle-ci souhaiterait mettre hors d’état de nuire ce personnage qui n’a pas arrêté, durant de nombreuses années, de gruger son prochain. Elle compte sur la dynamique Laetitia, une saisonnière, pour tenter de retrouver d’anciens employés qui ont été rackettés par l’ancien chef de culture mais les recherches s’avèrent compliqués. En même temps, Alexandra se doit de poursuivre la gestion du domaine familial et à ce titre, profite de l’enseignement de son boy-friend, le courtier Nicolas Noiret qui lui propose de recourir, pour que le Chêne Courbe retrouve sa place parmi les grands crus classés, à un grand négociant. Mais pour cela, il va falloir que la jeune femme mette les bouchés doubles pour que sa production se retrouve entre les mains du consommateur.

Par phibes, le 14 septembre 2017

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Notre avis sur CHÂTEAUX BORDEAUX #8 – Le négociant

Pour l’avant-dernière fois dans cette saga, Alexandra Braudicourt, la sympathique et volontaire gérante du domaine familial du chêne Courbe, revient dans ses péripéties viticoles toujours sous la férule d’un Eric Corbeyran intarissable et d’un Espé généreux.

Avec ce huitième tome, la jeune femme semble avoir atteint une certaine stabilité, aidée en cela par un jeune courtier hautement qualifié et très complice. A cet égard, le couple fonctionne parfaitement et nous transporte sans difficulté dans les méandres enivrants de la production viticole. L’on concèdera que cet album porte bien son titre car il a la particularité de bien nous éclairer sur le rôle clé du négociant dans la mise en valeur et la commercialisation du produit. Il ne fait aucun doute que le scénariste a su se faire épauler par de grands spécialistes tant la restitution est techniquement impressionnante.

En marge de cette évocation didactique, la fiction continue assurément et tourne essentiellement autour des malversations de Bourgeau (c’est le salaud de l’histoire qui donne l’impression d’être intouchable) et également celles de Patrick Dorgemont qui viendra apporter enfin son éclairage sur des pans tragiques du passé liés à la famille Braudicourt. On sera une fois de plus bluffés par la fluidité du récit et la solidité de son scénario qui semble couler de source, par la série de rebondissements qui s’y déclarent et qui, bien évidemment, apporteront autour d’Alexandra (de moins en moins inébranlable et de plus en plus audacieuse) de la joie et aussi de grandes peines.

Espé, en grand fidèle du scénariste, réalise encore une fois une prestation des plus remarquables. Son trait reste rigoureux et trahit une recherche documentaire avérée. Sa mise en image est de qualité, tant dans les décors qu’il travaille avec beaucoup de détails que dans la physionomie presque naturelle de ses personnages. En particulier, la belle Alexandra qui bénéficie d’une personnalité très attirante et pleine de fraîcheur.

Un bien bel épisode, à la fois instructif et divertissant, qui a la particularité de nous avertir de la naissance à partir de 2018 d’une nouvelle série dérivée de cette saga toujours dédiée au Chêne Courbe et s’intitulant Châteaux Bordeaux/A table !

Par Phibes, le 14 septembre 2017

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