CHÂTEAUX BORDEAUX
L'oenologue

Charles et François Baudricourt ont accepté que leur sœur Alexandra reprenne la propriété familiale du Chêne-Courbe dans le Médoc. Mais cette décision est loin de satisfaire Claire, la femme de François, qui voit là l’occasion de perdre une partie de l’argent qu’aurait pu lui rapporter la vente du domaine. Aussi, est-elle prête à tout tenter pour ne pas se laisser gruger par sa belle-sœur. De son côté, Alexandra plonge dans l’histoire de l’exploitation grâce au manuscrit de son père. Intriguée par la disparition d’un chapitre de ce dernier, elle ne tarde pas à porter des soupçons sur le courtier, Louis Dorgemont, qui est le dernier à avoir vu René Baudricourt vivant. Aussi, décide-t-elle de l’interroger en l’invitant au château. En parallèle, la jeune femme se doit d’en apprendre d’avantage sur la culture du vin et bénéficie, à ce titre, des conseils avisés d’un des plus grands œnologues, Michel Rolland. Ce dernier va lui faire découvrir le culte du vin et même lui permettre d’exhumer un produit ancestral surprenant correspondant à sa personnalité. Mais, rien n’est encore gagné car de nombreux obstacles sont encore à surmonter et pas des moindres.

Par phibes, le 29 avril 2013

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Notre avis sur CHÂTEAUX BORDEAUX #2 – L’oenologue

Nous retrouvons les ambiances prononcées du fameux terroir du Médoc et plus particulièrement celles du Domaine du Chêne Courbe au sein duquel la belle Alexandra Baudricourt tente de creuser sa place. Après une première partie qui donnait le ton assurément passionné de l’équipée, Eric Corbeyran nous dévoile la suite des péripéties, qui, on peut l’avouer, n’épargne pas l’intrépide héroïne.

Ce deuxième opus relance évidemment les manigances machiavéliques de ceux qui s’imposent comme les adversaires patentés d’Alexandra (sa belle sœur Claire et Les Dorgemont) et qui vont peser de tout leur poids pour rafraîchir les aspirations de la candidate à la reprise de l’exploitation familiale. A cet égard, la jeune femme nous promet encore quelques découvertes grâce aux témoignages de sa nounou et à la lecture du manuscrit paternel. Certains masques commencent à se déliter, d’autres restent encore hermétiques.

Mais ce tome est surtout l’occasion d’une rencontre exceptionnelle avec, comme le sous-titre l’indique, un personnage tout en philosophie, le spécialiste mondial du vin Michel Rolland. Avec ce personnage hors pair qui existe réellement et sur lequel le scénariste s’est appuyé, le lecteur a droit à des évocations de haut niveau, d’une sensibilité, d’un didactisme, d’une poésie et surtout d’une érudition remarquables. De fait, on se plait à "boire" ses paroles, à apprécier son sens mature de la dégustation, de l’analyse de véritables crus qui dénote un amour débordant pour cette matière noble qu’est le vin.

Espé se meut, quant à lui, dans une régularité graphique qu’on lui sait gré. Si ces personnages sont bien représentés, ses décors sont, quant à eux, d’une grande authenticité. A cet effet, ce dessinateur s’est certainement entouré d’une masse de documentation pour lui permettre de représenter au plus près de la réalité les intérieurs de domaines, les chais… De même, les séances de dégustation de vin sont superbement bien représentées via des séquences subtilement choisies dans des gros plans explicites.

Une très bonne deuxième partie à boire jusqu’à plus soif !

Par Phibes, le 29 avril 2013

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