CHASSEURS D'ÉCUME (LES)
1920, la revanche des chevaliers de fer blanc

En cette fin 1920, Jos rentre de la pèche lorsqu’il apprend qu’il apprend que sa femme a accouché. Un rayon de soleil dans une vie difficile, d’autant que la sardine se fait rare et que les patrons des conserveries exploitent aussi largement les femmes. Celles-ci décident de faire grève pour avoir de meilleures rémunérations. Le bras de fer commence.

Par legoffe, le 30 novembre 2014

Notre avis sur CHASSEURS D’ÉCUME (LES) #4 – 1920, la revanche des chevaliers de fer blanc

Cet album clôt le premier cycle de l’aventure des pêcheurs de sardine (un second est annoncé), saga inspirée d’un livre de Jean-Claude Boulard. Il s’agit d’une bande dessinée qui raconte avec beaucoup de précision l’existence des femmes et des hommes de Douarnenez, au temps où la vie était calquée sur la pêche à la sardine.

On peut d’ailleurs saluer le travail de documentation de l’auteur qui permet vraiment de découvrir le quotidien de ces Bretons mais aussi de revivre les bouleversements de la société d’alors, avec la montée de la gauche et de l’extrême gauche et les revendications d’une population qui ne voulait plus être exploitée par le patronat.

Mais, dans la crise, la guerre ne se fait pas qu’avec le patronat. On s’étonne ainsi de la dureté entre les pêcheurs lorsque débutent les affrontements de Saint Jean de Luz, toujours dans cet épisode.

L’album se lit donc avec intérêt. Il manque toutefois un certain souffle épique pour en faire une grande série. En effet, si le scénariste prend bien garde à orchestrer la grande Histoire autour de la vie de quelques personnages clé, ceux-ci ont du mal à s’imposer dans un récit qui les dépasse largement. Mais comment blâmer François Debois ? L’exercice est difficile lorsque l’on souhaite intégrer un maximum d’informations historiques afin de rester au plus près de la réalité.

Qu’importe, la lecture reste de qualité et ouvre le regard du lecteur sur des sujets qui vont au delà de la pêche à la sardine. Le tout est mis en image par un Serge Fino bien inspiré qui a travaillé avec soin la reconstitution du Douarnenez de l’époque.

Par Legoffe, le 30 novembre 2014

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