CHARLY
L'île perdue

Quelques mois après le précédent album, après la destruction du Cap’tain Foudre, la famille de Charly s’en va passer quelques jours sur l’île de Vlieland, aux Pays Bas. Ils y rencontrent Walter, un écrivain qui habite sur l’île avec sa femme et sa petite fille en vacances elle aussi ! Depuis quelques temps d’étranges phénomènes commencent à se multiplier, des attaques dans l’eau, des mouettes qui deviennent agressives… Et tout prend des proportions hallucinantes avec la tempête qui se déclare soudainement, inondant progressivement l’île !

Par fredgri, le 30 juin 2013

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Notre avis sur CHARLY #2 – L’île perdue

Avec ce deuxième album, on laisse de côté l’ambiance urbaine et frontalement science fiction pour entrer progressivement dans une histoire qui met l’accent sur la tension qui monte, sur les personnages qui se demandent ce qu’il se passe en tentant tout de même de s’en sortir. Rien n’est abordé directement dans ce scénario très habile de Denis Lapière qui glisse deçi delà ce qu’il faut comme éléments intrigants sans révéler le fin fond de l’histoire. On se rappelle un peu ce genre de structure qu’utilisait Hitchcock dans "Les Oiseaux", basant tout son propos sur la perception des personnages, leur appréhension de la situation, bien plus que sur les explications elle même. Et la formule fonctionne parfaitement ici aussi !

Après un premier album très tendu la série continue donc sur la veine du récit pour adulte, en étant même plus dramatique.
Malgré tout, on se demande si la mort du père était réellement nécessaire, ou en tout cas si elle n’aurait pas pu être moins anecdotique (on ne voit réellement rien, il est là, puis soudain il ne l’est plus !). C’est à mes yeux le seul véritable point noir de cet album, un léger sentiment de gâchis assez mal géré. Ce qui est d’autant plus surprenant que Lapière a une écriture réellement très attachée aux personnages, à leurs réactions. On a vraiment l’impression qu’il a simplement voulu se débarrasser de ce père qui le gênait, sans autre forme de procès. Du coup, à partir de là, la cohérence de l’album, jusque là parfaite, prend un petit coup dans l’aile et les 8/9 dernières pages se résument assez rapidement, comme si le reste de l’histoire n’avait plus, en somme de réelle importance !

A la finale, l’album demeure tout de même un excellent moment de lecture qui permet de décentrer le propos de Charly pour accentuer l’aspect fantastique de la série. J’émets la même réserve que précédemment sur le graphisme de Magda que je trouve une nouvelle fois assez froid et distancié, bien qu’il remplisse correctement son rôle aussi, n’exagérons pas !

Une série à suivre !

Par FredGri, le 30 juin 2013

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