CHARLY
Jouet d'enfer

Quand son papa lui offre cette réplique miniature du vaisseau de Cap’Tain Foudre, Charly ne se doute pas, du haut de ses 6 ans, qu’il y a une vie sous ses plaques de plastique. Ainsi, quand le jouet s’envole de lui même, qu’il l’emporte dans le ciel ou simplement qu’il émet un rayon laser sur les gens qui menacent l’enfant, passé la première surprise Charly découvre qu’il a un super ami qui lui obéit au doigt et à l’œil, quitte à devenir un vrai danger… A tel point que la police va devoir intervenir…

Par fredgri, le 27 juin 2013

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Notre avis sur CHARLY #1 – Jouet d’enfer

Au premier abord on pourrait s’imaginer que cette série, prépubliée dans Spirou, s’adresse avant tout à un public assez jeune… Un garçon de 6 ans, son jouet qui prend vie et les adultes qui doivent faire face au danger qui se profile… Néanmoins, très vite, la tension s’installe, ne laissant plus aucun doute sur le fait qu’il s’agit bel et bien d’une série pour un public peut-être plus âgé, même si le thème central reste l’enfance et ses pulsions.

Dans ce premier album, qui n’avait à la base pas forcément pour vocation de démarrer une série, Denis Lapière dose ses ingrédients, laissant s’immiscer lentement le danger qui guette, la violence même, tandis que l’enfant change petit à petit, en présence de son "ami" il devient capricieux, limite mesquin. Après tout le petit garçon a là le moyen parfait pour laisser libre court à ses fantasmes infantiles de puissance. Même s’il n’y a pas de malveillance à proprement parlé, il demeure tout de même que très vite, autour de lui, les divers protagonistes vont deviner que derrière les actes du jouet il y a une vision de la réalité déformée par les ressentiments de Charly !
Comme à son habitude, le scénariste construit une intrigue tournée vers les personnages, vers leur diverses réactions face à la tension qui s’installe. Le père est absent, la mère prend donc les devants, même si elle est quelques peu dépassée par ce qui se passe.
En contre partie, le scénario est peut-être trop linéaire, centré sur les agissements du jouet et sur Charly, et du coup le reste du background est juste ébauché. On va d’un point A à un point B et c’est tout. Il n’en reste pas moins que c’est captivant, que l’album se dévore d’une traite et qu’il amène des questions très intéressantes sur l’enfance.

Évidemment, on n’a pas toutes les solutions. On ne sait pas, par exemple, d’ou vient ce jouet, pourquoi s’est-il attaché de cette façon à Charly etc. Mais qu’importe, le cadre SF assez discrètement amené suffit amplement à emporter le lecteur !

Graphiquement, le dessin est néanmoins assez figé et froid. Il manque cette touche de vie qui pourrait rendre tout ça bien plus vivant !

Une série qui démarre très bien. On a hâte de voir vers quelle nouvelles pistes les auteurs vont ensuite se diriger !

Par FredGri, le 27 juin 2013

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