CHARLES DE GAULLE
1939 - 1940 | L'homme qui a dit non

 
L’Allemagne avait envahi la Pologne et, côté ouest, elle menaçait désormais la France. Le Colonel Charles de Gaulle était écoeuré par cette situation, et plus encore par les dirigeants et par les stratèges militaires français qui n’avaient pas évolué dans leur façon de penser et de faire depuis la fin de la guerre 14-18…

Il avait beau avoir dit, avoir prévenu, avoir écrit qu’une armée mécanisée était la clé du succès dans un conflit moderne, personne ne l’avait écouté. Charles de Gaulle en était donc réduit à observer que les Allemands, qui eux avaient compris cela, étaient en train de gagner leur guerre !

Mais Charles de Gaulle ne baissa pas les bras : il continua de jouer les trublions, martelant tant et plus qu’il avait raison ; au risque de passer pour insolent et capricieux aux yeux de ses illustres interlocuteurs ! Il fut alors nommé à la tête d’une division blindée comme on aurait donné un jouet à un gosse pour qu’il se calme, et remporta très vite des victoires qui validaient ses thèses.

Pourtant, rien n’y fit et l’idée d’un armistice germa : à force de dire qu’on ne pouvait rien faire contre les Allemands, on avait perdu du temps et on se retrouvait au pied du mur, impuissants ! De Gaulle partit alors pour Londres où il aurait les mains plus libres… et des interlocuteurs moins bornés.
 

Par sylvestre, le 7 septembre 2016

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Notre avis sur CHARLES DE GAULLE #2 – 1939 – 1940 | L’homme qui a dit non

 
Ce tome 2 de la série Charles de Gaulle est présenté comme étant une histoire complète. Bizarre, puisque c’est quand même chronologiquement une suite à ce qu’on a lu dans le tome 1 et que ça prend fin à un moment où Charles de Gaulle a encore devant lui bien des choses à faire… Mais bon, on comprend qu’il s’agit de tranches de vie, et qu’ainsi elles peuvent chacune être abordées à part. Quoi qu’il en soit, c’est sur la période s’étalant de 1939 à 1940 que se focalise ce second récit : une période pendant laquelle celui qui n’était encore que Colonel deviendra Général et montrera surtout une pugnacité qui, s’il n’en avait pas fait preuve, nous verrait peut-être aujourd’hui lire cette chronique en allemand ! Ach !

Avec ce même dessin réaliste qu’on avait apprécié dans le premier volet, un nouveau pan de la vie de l’illustre Charles de Gaulle nous est conté et une fois de plus, on découvre l’homme sous un angle original. Cette fois, en effet, loin d’apparaître comme le grand chef de guerre incontesté qu’on a coutume de voir, il est plutôt dépeint comme le grain de sable présent dans les rouages d’une machine (en plus !) mal huilée. Un empêcheur de tourner en rond raillé par ceux qui ne voulaient pas entendre parler de sa stratégie et qui, en retour, sont voient eux aussi donner des noms d’oiseaux dans des bulles de pensées attribuées au Général !

Un brin d’humour, donc, ou de liberté d’interprétation des situations relatées. Mais un récit éclairant et intéressant, encore une fois. Bravo et merci !
 

Par Sylvestre, le 7 septembre 2016

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