Chaque chose

Un homme part tôt un matin pour l’hôpital : il va y retrouver son père, gravement malade. Sur le chemin, dans la salle d’attente, il se souvient.
Il se souvient de ces vacances fabuleuses qu’il a passé avec son papa magicien et la tournée des plages qui l’accompagna.

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Chaque chose

Bien que totalement différent dans son approche et dans le style (narratif et surtout graphique), « Chaque chose » est étonnamment proche de « Lou ».
Outre qu’ils ont le même papa (Julien Neel), ils proposent tous les deux de conter une tranche de vie à la fois drôle et émouvante.

Julien Neel, dans ce roman graphique des plus touchants, va plus loin. On sent bien qu’il y a mis de sa personne. Son héros adulte lui ressemble étrangement, sans compter l’épisode chez Gallimard. Sa petite fille ressemble comme deux gouttes d’eau à Lou.
Le dessin est d’ailleurs suffisamment différent de « Lou » pour créer une ambiance très intimiste. Le fond noir des pages y est pour beaucoup également. On fait donc très vite abstraction de la petite héroïne blonde.

On suit avec intérêt mais surtout une grande complicité les aventures de ce petit bonhomme (car ce sont bien des aventures qu’il va vivre pendant tout cet été !) admiratif de son papa prestidigitateur recyclé en Nounours Butagaz (si c’est pas lui, c’est son frère).
C’est toute la force de cette histoire : Julien Neel alterne avec bonheur les moments privilégiés entre le petit garçon et son père, et les gags franchement irrésistibles (le coup du café dans le restauroute, excellent !). Il a ce don rare de pouvoir faire passer le lecteur d’un grand éclat de rire à une scène très grave, sans tomber dans la mièvrerie, tout en délicatesse, sans choquer.
Car derrière cette petite chronique, Julien Neel dépeint très bien les rapports Pères/Fils, les influences que ceux-ci ont sur leurs rejetons, l’admiration béate qu’on a tous eu (personnellement, c’est mon cas) pour nos papas et plus généralement nos parents. Je crois que chacun se reconnaîtra dans notre petit héros.
On participe donc à une jolie et émouvante expérience d’introspection. Si ce n’est déjà fait, jetez-vous dessus !

Par PATATRAK, le 5 décembre 2006

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