CHANT DU CYGNE (LE)
Qu'un seul nous entende

La section du lieutenant Katzinski est sur la route de Paris avec la pétition de la côte 108, ils ont un but, l’apporter à l’assemblée nationale afin que cessent les boucheries inutiles.
Ces hommes ne sont pas des lâches, mais ils ne veulent plus être sacrifiés pour rien, servir de chair à canon aux généraux qui, loin des tranchées, de la réalité boueuse et sanglante, ordonnent des offensives aux objectifs chimériques.

Par olivier, le 14 février 2016

Notre avis sur CHANT DU CYGNE (LE) #2 – Qu’un seul nous entende

Désertant le front, ils remontent en camion vers la capitale, goutant un semblant de calme et de paix dans la campagne et profitant de l’accueil d’un petit village véritable oasis pour ces soldats qui redécouvrent des plaisirs simples, de la chaleur humaine, de la bonne nourriture et même pour La Tiff quelques heures d’amour avec une jeune femme.
C’est un sentiment très particulier dont témoignent les villageois et, très symboliquement, cette jeune femme, celui de l’absence de leurs hommes, maris, enfants, partis sur le front, du vide et du manque qu’ils laissent.

Mais ce court moment de quiétude et de repos sera éphémère, des dissensions commencent à voir le jour au sein de la section et alors qu’ils repartent pour achever la mission qu’ils se sont donnée, ils sont talonnés par les gendarmes et un commandant de l’armée, gueule cassée à cause de mutins et qui pour cela se montre particulièrement acharné dans la poursuite.

Un second tome qui porte encore plus loin, si besoin était, toute l’horreur du drame vécu par ces soldats. Les deux coscénaristes, Dorison et Herzet, animent avec brio un récit magnifique et captivant, une histoire qui met en avant des hommes simples, portés par une idée de respect de la vie humaine. Ce ne sont pas des lâches, pour entreprendre ce périple, il ne fallait pas l’être, ils ne refusent pas de se battre, ils veulent juste que cela serve à quelque chose.
Ces personnages aux caractères marqués, animés par des sentiments de dignité et de respect, donnent à cette série une profondeur humaine comme rarement lue dans les récits portant sur la première guerre mondiale, ce qui lui confère une dimension et une portée bien plus universelle tout en l’intégrant dans un récit d’action très tendu

La grande force de cette aventure humaine est bien évidement le dessin de Babouche, qui explose véritablement le récit. Il insuffle dans chaque case une puissance remarquable et utilise crayon et aquarelle pour donner au scénario une énergie et une force évocatrice exceptionnelle.

Par Olivier, le 14 février 2016

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