CHANT DES BRUMES (LE)
Le chant des brumes

Djani est botaniste, il revient d’une expédition en Amazonie où il a étudié et s’est trouvé envoûté par la beauté de la canopée menacée de destruction.
Le retour à une vie citadine est très difficile, il s’enferme de plus en plus jusqu’au jour où il reçoit un courrier du notaire de son village natal qui lui donne rendez vous pour lui remettre le testament et l’urne funéraire de son père. Le choc est terrible.
Le retour vers la maison de son enfance lui fait remonter le temps, ravive les souvenirs.
Retrouvant la barque qu’il empruntait avec sa mère, il se laisse doucement porter par la rivière qui, lentement, le ramène vers un univers étrange.

Par olivier, le 4 octobre 2010

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Notre avis sur CHANT DES BRUMES (LE) #1 – Le chant des brumes

La première rencontre qu’il fait alors que sa rêverie l’entraîne dans les souvenirs des légendes que sa mère lui contait le laisse quelque peu abasourdi, c’est Mohenjo, un enfant arbre qui l’accueille.et le guide dans cet univers singulier et merveilleux.
Il accepte sans réticence, car il lui est familier, ce monde de brume, si réel et pourtant si ténu, à la limite de notre regard.
C’est un voyage initiatique que Djani entreprend, un périple qui le conduira à la découverte de lui-même.
Mais, son intrusion dans ce monde n’est pas sans conséquence, sa présence, même bienvenue, perturbe le fragile équilibre et menace un éco système sensible.

Superbement écrit, tout en grâce et légèreté, comme ces ouvrages de dentelle où le fil court pour créer de délicats entrelacs, le scénario nous emmène avec Djani toujours plus loin dans ce monde. Avons-nous, à l’instar d’Alice, passé une porte, est-ce un rêve ? Nous ne le saurons pas, mais nous suivons, ravis, Mohenjo et Ninionne, une jeune dryade espiègle dans un univers où on ne parle ni de lutins ni de fées.
Christelle Grandjean et Ozegan ont inventé un ailleurs, inspiré certes, mais différent de tout ce que l’on connaît.
Le chant des Brumes est un conte charmant, une quête et une initiation tout à la fois, une vision passionnée de l’écologie sous des atours de poésie.
Mais c’est aussi un beau livre où le crayon de Laurent Miny illumine le texte, simplement, sans exagérations. Les petites créatures de la forêt prennent vie, multiples dans leur forme mais toujours en symbiose avec la nature, feuille, fleur champignon ou pierre, elles sont l’expression vivante de cet ailleurs que nos yeux d’adulte ont oublié.

Rarement un album m’a paru aussi enchanteur, c’est un livre à lire ou à conter, une grande respiration qui vient de la terre.

Par Olivier, le 4 octobre 2010

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