Chaman

 
Quatre histoires composent cet album :

Bâton de feu :

Dérivant blessé à bord d’une pirogue, un Blanc va être accueilli par les Chipewayan chez qui il va pendant quelques jours être soigné, hébergé et nourri. Apprenant les difficultés qu’ont ses hôtes à chasser un gibier de plus en plus méfiant et se tenant hors de portée de leurs flèches, le Blanc, reconnaissant de l’accueil qui lui a été réservé, va léguer au chef Osha un fusil. Ce "bâton de feu" se révélera miraculeux pour pallier au problème du manque de nourriture mais attisera la convoitise de certains qui, l’un après l’autre, paieront de leur vie leur tentative d’en déposséder son propriétaire…

L’homme médecine :

Woquini, un grand chef de guerre, inspira un jour un respect tel qu’on en parle encore aujourd’hui sous les tipis : il s’était lancé seul à l’attaque d’un convoi de vivres protégé par de nombreux Blancs puis était revenu sain et sauf dans les rangs de ses amis sidérés après avoir causé des pertes chez les Blancs sans avoir reçu une seule des innombrables balles que ces derniers avaient tirées sur lui…

Chaman :

Il avait tué deux des leurs, mais les Blancs à qui il avait été remis semblaient enclins à l’oublier si Catawakee acceptait enfin de vivre dans une réserve. Trop amoureux de cette liberté dont il avait toujours joui sur les terres de ses ancêtres, l’Amérindien préféra la mort et fut pendu… Or Catawakee était chaman ; ses bourreaux allaient devoir composer avec son fantôme…

Or maudit :

Ignorant les mises en garde de son compagnon qui l’a laissé continuer seul, un chercheur d’or s’est dirigé vers l’antique cité Hopi, des rêves de fortune plein la tête…
 

Par sylvestre, le 1 août 2013

Notre avis sur Chaman

 
Après la parution de Lakota en 2012 et avant celle de Peaux-Rouges également aux éditions Mosquito, émerveillez-vous avec Chaman devant l’art de Paolo Eleuteri Serpieri !

Parues à l’origine en Italie respectivement en 1978, 1982, 1983 et 1979, les quatre histoires courtes qui composent cet album entrent toutes dans la thématique amérindienne chère à l’auteur. Qu’elles soient en couleurs (Chaman) ou en noir et blanc (les trois autres), chacune nous parle d’honneur et traite avec grand respect ces Amérindiens qui n’y sont pas les méchants mais au contraire les sages ou les protégés des dieux.

Un brin de fantastique s’invite dans Or maudit ; on pourra y voir une porte poussée par l’auteur donnant sur ce qui lui inspirera plus tard l’univers SF de sa série Druuna. Mais l’époustouflant réalisme de son trait reste ce qu’on retiendra du style du maestro : un réalisme prouvant le travail de documentation effectué, et qui lui-même en dit long sur l’estime qu’a Serpieri pour ces Amérindiens que la plupart des (autres) westerns ont traditionnellement plutôt eu tendance à diaboliser.

Chaman propose un double voyage dans le temps : il nous ramène à une période où les Indiens vivaient encore libres, fiers, mystiques et redoutés, et il donne au lectorat francophone la possibilité de découvrir enfin ces vieux trésors inédits en France.
 

Par Sylvestre, le 1 août 2013

Publicité