Cet Été-là

Comme chaque été Rose et ses parents viennent passer quelques temps à Awago Beach. Ils y retrouvent les mêmes amis, Windy et sa mère, ils passent leur temps à aller à la plage, se balader, se ressourcer ou simplement ne rien faire… Mais cette année Rose sent bien que sa mère n’est pas comme avant, elle se replie sur elle même, elle est acariâtre ! La jeune fille est encore une ado, elle découvre la vie, c’est l’été ou le monde et sa complexité s’ouvrent davantage à elle…

Par fredgri, le 8 mai 2014

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Notre avis sur Cet Été-là

Tout d’abord, cet épais album de plus de 300 pages se présente comme une sorte de journal au jour le jour, doucement, le quotidien de cette jeune Rose qui retrouve sa copine, complice des mille et un jeux, des DVD d’horreur regardés en cachette, des petits potins qu’on espionne en allant faire les courses. Puis, progressivement, on devine quelques drame secrets, oh pas des choses glauques, mais suffisamment dramatiques pour perturber ces vacances routinières.
Rose entre ainsi dans une étape de sa vie ou en effet elle peut appréhender des réalités plus dures, moins naïves. Cet album ne raconte donc qu’une étape, rien de bien transcendant, malgré tout l’écriture, particulièrement subtile, arrive à très bien équilibrer les enjeux intimistes de cette jeune fille, sans pour autant tomber dans la caricature de la rébellion, du rejet.
Chaque protagoniste est très bien caractérisé, mais sait aussi rester en retrait par rapport à la vision de Rose.

Car tout est présenté du point de vue de l’ado, ce qui fait qu’on découvre, comme elle, au fur et à mesure, les tenants et aboutissants de l’histoire, on voit parfois les évènements se déformer assez discrètement selon l’angle de Rose, mais à aucun moment on ne perd de vue le récit lui même. Le rythme est très lent, la narration d’une très grande fluidité et les dessins sont réellement magnifiques de justesse et de vie.
Pas de grands effets dans ces pages, quelques très belles séquences digressives qui relèvent adroitement le récit, comme des pauses, des points de respiration (Rose dans l’eau, une journée qui se résume à des cases énumérant les heures qui passent…) Et on obtient un album qui reste dans les mémoire par son atmosphère qui s’étiole lentement !
Comme des vacances un été au bord de la mer…

Le duo Mariko et Jillian Tamaki, qui nous avait déjà offert le très sympathique Skim dans la collection Encrage de Casterman, revient donc ici avec un one shot très touchant. Certes il ne va rien révolutionner, mais qu’importe, car c’est surtout un incroyable moment de lecture !

Alors foncez car c’est très recommandé !

Par FredGri, le 8 mai 2014

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