CATAMOUNT
La rédemption de Catamount

Après avoir assouvi sa vengeance sur le sinistre Berton à l’origine de l’assassinat d’une partie de sa famille, Catamount a pris la fuite. Sa tête ayant été mise à prix, il est poursuivi par de nombreux chasseurs de primes. Afin d’échapper à ces derniers, il se doit de franchir la Big Blue, rivière dangereuse qui sépare le Kansas du Texas. Ayant perdu sa monture dans la traversée, il finit par échouer dans une ferme tenue par une vieille femme. Celle-ci le recueille, le nourrit et le protège même de la venue du shérif de Tuscosa. Touché par la générosité de la vieille dame et par le récit qu’elle lui fait sur son fils William disparu, Catamount lui fait la promesse que s’il croise son chemin, de le renvoyer auprès d’elle. Autant dire que quand Catamount s’engage, il le fait à fond, surtout pour se racheter des mauvaises actions qu’il a pu perpétrer auparavant. Et à ce titre, il va devoir le prouver face à un Buck Winter particulièrement infâme.

Par phibes, le 16 janvier 2021

Notre avis sur CATAMOUNT #4 – La rédemption de Catamount

Force est de constater que Gaet’s et Benjamin Blasco-Martinez ont trouvé matière auprès du romancier originel Albert Bonneau et de l’un de ses personnages de prédilection Catamount. Après trois tomes pour le moins réussis, les deux auteurs reviennent en force sous les projecteurs pour nous offrir une nouvelle aventure de ce héros sans peur et avec beaucoup de reproche de la part de ses détracteurs.

Cet épisode fait suite au précédent et nous renvoie dans la fuite de Catamount à la suite de sa vengeance à l’encontre de l’homme d’affaire d’Omer Berton. Tout en restant dans ce concept au long cours de fuite en avant, on retrouve le fameux personnage au sein d’une petite intrigue qui va le transformer, eu égard à son caractère inné de redresseur de torts, en ange-gardien d’une famille de terriens.

Une fois encore, le résultat fait mouche. S’inscrivant dans une aventure westernienne à la trame classique (un pistolero recherché qui se met au service de la veuve et de l’orphelin), l’on concèdera que Gaet’s signe une adaptation réellement entreprenante. Les ingrédients sont là, entre un fuyard au bon cœur et habile du colt, un méchant vraiment méchant, une petite famille en difficulté et une belle propriétaire éplorée, le tout sous le couvert d’une volée de plombs, d’une violence ambiante (actualisée) et d’un petit zeste d’humour, pour passer un moment de divertissement privilégié. Aussi, Catamount reste maître de sa destinée, bien des fois malmenée et toujours dans des prédispositions bienfaisantes que le scénariste dispense avec brio.

Il en est de même pour Benjamin Blasco-Martinez qui, une fois n’est pas coutume, nous en met plein la vue. A la faveur d’une belle restitution réaliste, l’artiste joue sur la dynamique de ses vignettes. Tantôt en gros plan, tantôt sous le couvert de larges panoramas qui trahissent un gros travail en profondeur, il met en lumière des scènes de l’Ouest qui font impression et qui le caractérisent bien, avec des personnages dont certains attachants et d’autres beaucoup plus mauvais. Cette perception est confirmée par le cahier graphique inclus dans l’album.

Un excellent épisode qui semble, pour notre plus bonheur, inscrire le fameux Catamount dans la durée. On attend le prochain épisode avec impatience !

Par Phibes, le 16 janvier 2021

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