CATAMOUNT
La justice des corbeaux

Tombé dans le piège tendu par le sinistre Berton qui l’a rendu responsable de l’assassinat d’une partie de sa famille, Catamount a dû s’enfuir. Pad le trappeur et le colonel Clark se sont mis à sa recherche avec l’intention de prouver son innocence grâce au seul témoin de la tragédie, son neveu, Paul. C’est en arpentant les terres enneigées du Niobrara que les deux hommes tombent sur le cadavre de la monture du fugitif. C’est alors qu’ils découvrent avec stupeur qu’ils se trouvent en plein territoire des Crows, indiens réputés pour leurs penchants sanguinaires. Pad et Clark sont faits prisonniers. Reconnu pour avoir participé à l’exécution d’une crow, le militaire se voit condamné à mort. C’est à ce moment qu’apparaît Catamount totalement désorienté. Reconnaissant le vieux trappeur, il apprend de ce dernier que son neveu est toujours vivant. Le jeune homme décide alors de négocier avec les crows afin de retrouver le petit Paul et par la même occasion d’assouvir sa soif de vengeance.

Par phibes, le 28 mai 2019

Notre avis sur CATAMOUNT #3 – La justice des corbeaux

Avec ce troisième tome, le duo Benjamin Blasco-Martinez/Gaet’s vient donner un terme à l’histoire du fameux Catamount, personnage emblématique créé à l’origine par le romancier Albert Bonneau entre les années 1920 et 1950. S’appuyant librement sur l’aventure contée dans Le défi de Catamount et L’arrestation de Catamount, les deux artistes nous entraînent dans la suite cette équipée de l’Ouest américain sur les traces de ce protagoniste transformé en fugitif.

Ce dernier volet aux ambiances sauvages bien prononcées se veut d’un attrait incontestable surtout pour son dynamisme, ses accents dramatiques et sa violence. Portée par une narration très habile, le déroulement de la quête vengeresse se nourrit d’une redoutable vélocité qui a l’avantage d’emballer l’aventure dans lesquels l’on retrouve les ingrédients qu’il sied à ce genre.

L’excellente particularité de cette histoire somme toute classique réside surtout dans le jeu équivoque de Clark qui évidemment apporte de bons rebondissements. Bien sûr, Catamount reste le pilier de celle-ci, porté par une soif de justice bien dosée, aidé en cela par des indiens d’une grande sagesse, d’une gitane furtive mais envoûtante, le tout face à un adversaire réellement mauvais.

Côté graphisme, on ne peut que saluer la prestation de Benjamin Blasco-Martinez. En effet, ce dernier, sous le couvert d’un réalisme impressionnant, nous livre un travail pictural colorisé avec soin qui force l’admiration. Les décors sauvages du Wyoming, qui sont d’une beauté époustouflante, servent de cadre à des personnages aux caractères profonds, bien trempés, d’une violence saisissante.

Une fin de spectacle à la sauce westernienne très efficace pour un personnage que l’on aimerait revoir dans de nouvelles aventures.

Par Phibes, le 28 mai 2019

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