CASTAKA
Intégrale

(Castaka 1 et 2)
Nous connaissons la Caste des Méta-barons, les ancêtres du plus grand guerrier de la galaxie, dont l’histoire est ponctuée de parricides, baignés dans le sang de cette incroyable lignée, pour en arriver au "Méta-Baron" que l’on retrouve ensuite dans l’Incal. Mais auparavant, il y a eu les Dayal, originaire de Ahour la Naine, une très lointaine planète déchirée par la rivalité entre deux peuples, les Amakura et les Castaka. De ces guerres incessantes il va émerger, bâtard maudit qui sera le seul survivant après l’attaque des Nanotechnos venus raser la planète. Accompagné par sa compagne et leur deux filles Dayal ne pense qu’à une seule chose, se venger en devenant un cosmo-pirate… !

Par fredgri, le 9 mars 2014

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Notre avis sur CASTAKA #Int – Intégrale

Jodorowski tient avec cet univers le filon parfait pour animer encore et encore de nombreux albums. Car après L’incal (avant, après, pendant…), les Méta-barons, les Technopères… Nous revenons encore plus en arrière avec cette fois les Castaka !
Et le scénariste de nous épater avec ce récit qui s’éloigne justement du côté ultra technologique des sagas qui ont précédé pour rester dans un registre plus centré sur un côté plus barbare. Bien sur, pas vraiment de finesse dans cette écriture empesée qui dépeint le portrait d’une civilisation fière, violente, enfermée dans des traditions expéditive. Toutefois il règne aussi un vrai souffle épique et captivant dans ce récit qui nous prend aux tripes dès le début.
Le gros "soucis" à la longue avec ces univers c’est le manque cruel de psychologie. Tout est axé sur la passassion du pouvoir, sur l’affirmation de la puissance, sur des affrontement sanglants. On est dans un récit prônant la virilité, bien trop souvent au détriment d’une caractérisation plus subtile, le tout enrobé dans une approche "livre d’histoire" qui n’ouvre pas vraiment d’espace pour s’attarder sur les personnages, en dehors de leur rôle dans la saga…

Malgré tout le récit fonctionne réellement très bien, Jodorowski mène très bien sa barque en nous proposant très régulièrement des retournements de situation plutôt bien vus. D’autant que comme le récit est sensé se dérouler dans le passé, il n’y a que très peu de références aux autres albums et c’est plutôt habile en soi !
Mais je dois bien avouer qu’à mes yeux le scénario est complètement transcendé par le graphisme très inspiré et impressionnant de Das Pastoras qui irradie chaque page. Ça fourmille de détails, de textures, c’est très expressif et plus globalement c’est surtout magnifique. On a découvert cet artiste sur les Hérésiarques, puis au travers de quelques épisodes chez Marvel, mais on sent bien qu’il est définitivement à sa place sur des ambiances plus complexes comme c’est le cas avec Castaka ! Un régal !

Cette Intégrale se lit d’une traite malgré les tics de Jodo. Car cela reste très prenant ! C’est avant tout une agréable façon de revenir sur l’histoire des Méta-Barons. Après tout, le scénariste n’aura jamais été plus inspiré que sur cet univers !

Par FredGri, le 9 mars 2014

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