CASSIO
Le réveil d'une déesse

Au 2ème siècle après J.C., le sinistre Reptah souhaite plus que jamais récupérer les poudres mystérieuses que Cassio lui a volé. Pour cela, il vient faire pression sur la belle Oasis, dulcinée du médecin-avocat, pour qu’elle-même, interfère auprès de celui-ci en lui faisant part de son ultimatum. Craignant pour son amour, Oasis décide de ne rien dire à Cassio qui se voit averti tout de même par la vénale Antinoë. C’est ainsi qu’il apprend que sa mère est détenue par le prêtre égyptien et que ce dernier lui a réservé un sort néfaste. Ne s’agirait-il pas d’un piège sournois pour faire tomber celui qui est désormais l’ami de l’empereur ? Ou alors, Reptah n’aurait-il pas d’autres desseins plus ésotériques ?

A notre époque, la belle archéologue Ornella Grazzi reste intriguée par le fait que quelqu’un, dans son dos, la protège dans le cadre de l’enquête qu’elle mène sur le fameux Cassio. D’ailleurs, un mystérieux rendez-vous lui permet enfin d’apprendre qu’une certaine association Carmina s’intéresse à sa personne. La rencontre avec le responsable va lui donner l’occasion de reprendre ses recherches à partir d’une momie qui pourrait être la mère de Cassio.

Par phibes, le 14 juin 2013

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Notre avis sur CASSIO #7 – Le réveil d’une déesse

Après une première quadrilogie et un diptyque, l’histoire sur l’énigmatique Cassio reprend le cours pour un nouveau cycle de péripéties. Pour ce faire, Stephen Desberg reste maître de ce récit qui, une fois de plus, virevolte entre deux époques données, l’une historique, l’autre contemporaine.

Dans ce nouveau tome, le scénariste nous permet de recroiser le sinistre prêtre égyptien Reptah, toujours dans ses intentions premières à savoir la récupération des poudres médicinales que Cassio lui a dérobé. Ainsi, il nous entraîne à nouveau dans ce face-à-face récurrent dans des proportions à n’en pas douter intrigantes et parsemées d’un certain fantastique. Par ce biais, le parcours à prime abord éblouissant de l’avocat-médecin se teinte dorénavant d’une couleur sombre surtout au niveau sentimental.

Par ailleurs, en parallèle des vicissitudes de Cassio, on retrouve Ornella Grazzi qui est appelée à rencontrer enfin celui qui assure dans l’ombre sa protection, le mystérieux représentant de l’association Carmina, Vegham. Là aussi, sur ce plan temporel, le mystère est de mise, porté par ce nouveau personnage qui rentre physiquement dans l’aventure, qui écarte définitivement le pesant Tanhaüser et qui introduit la mère d’Ornella. Toutefois, il se voit suivi de très près par un autre, plus sombre et tout aussi sournois, Tesio. Aussi, l’on pressent que les aspirations de chacun vont ouvrir, à coup sûr, les voies d’un antagonisme au cœur duquel la belle archéologue aura son mot à dire.

L’alternat qui découle de cette juxtaposition d’époques reliées par un personnage que l’on ne verra pas que très peu mais qui aura une importance capitale (la mère de Cassio) reste techniquement bien fluide mais se veut beaucoup plus rapide que d’habitude dans l’enchaînement des séquences. L’impression d’une aventure au rythme plus effréné semble désormais prendre le pas, ce qui n’est pas pour déplaire.

Henri Reculé reste, quant à lui, dans une mise en image toujours agréable. Son trait bénéficie d’une grâce certaine, d’une finesse qui a son charme. Le travail qu’il produit sur les fonds (époques romaine et contemporaine) se révèle d’une grande authenticité, tout comme sur l’effigie de ses personnages qui gardent un certain charisme.

Un tome bien agréable qui élargit dorénavant le cercle des protagonistes et qui reste dans un niveau d’intrigue captivant.

Par Phibes, le 14 juin 2013

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