CASSE (LE)
La grande escroquerie

Londres, 1977. Alors que la Rêne Elisabeth s’apprête à fêter son jubilé, les Sex Pistols décident de frapper fort en donnant un concert le même jour sur la Tamise. Autant dire que le climat est plutôt tendu du côté des forces de l’ordre : un contexte idéal pour des trafiquants de drogue de la French connection pour organiser une très grosse transaction. Mais comme les choses ne se passent jamais comme prévues, cette fameuse nuit s’annonce sanglante et impitoyable…

Par melville, le 25 août 2010

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Notre avis sur CASSE (LE) #4 – La grande escroquerie

Pour le quatrième volet de la série Le Casse on retrouve le duo d’auteur de Travis, Fred Duval et Christophe Quet. Nouveau casse donc, et une nouvelle fois on change d’époque, d’enjeu et surtout d’approche. A chaque tome, chacun des auteurs apportent sa propre vision sur la série ce qui permet de renouveler un concept (bien que porteur) qui aurait pu s’essouffler sur la longueur.

L’histoire imaginée par Fred Duval est tentaculaire et met en scène de nombreux personnages. Contrairement aux tomes précédents, dans La grande escroquerie on connaît l’enjeu du casse mais il persiste quasiment jusqu’à la fin un doute sur qui vont en être réellement les acteurs. L’auteur s’amuse à brouiller les pistes et au final le casse en lui-même en devient presque secondaire. Il est vraiment intéressant de voir le traitement que propose Fred Duval sur cet album, en inscrivant son récit dans une période au contexte historique fort et à travers ses personnages, il nous offre un regard sur une époque qui respire bon la contestation sociale sous l’effigie de la mouvance Punk. On a comme la sensation qu’il souffle un vent de nostalgie dans le regard de l’auteur, mais tout de même nuancé par cette habile conclusion teintée d’amertume comme si le gamin de ces années passées avait aujourd’hui grandit.
Le récit est construit avec une montée en puissance de l’intrigue, au fil des pages la pression va crescendo et l’étau se ressert jusqu’à l’explosion finale. Côté dessin, le trait semi-réaliste de Christophe Quet, dynamique et nerveux, est en accord avec le récit. Personnellement je regrette l’absence de décors dans certaines cases et la couleur aux accents un peu trop « informatiques » de Xavier Basset, mais l’ensemble reste cohérent et tout de même de bonne facture, c’est bien là l’essentiel.

Le Casse est une série qui poursuit sur sa lancée avec un album, La grande escroquerie, divertissant et bien construit avec un pointe d’audace. Un vrai bon moment de lecture.

Par melville, le 25 août 2010

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