CARRÉS (LES)
Carré blanc

Afin de solder son enquête pour le compte du centre Georges Pompidou sur les fameux tableaux "Carrés", Kazimir Doen doit retrouver la dernière toile, le blanc, réalisé par l’atiste Boskovich. Pour ce faire, il doit se transporter à Moscou pour y rencontrer le dernier détenteur connu, le Général Kissof. Mais ce dernier est mort depuis quelques années et Kaz doit se rabattre sur sa veuve Kiriena. Lors d’une brève rencontre, celle-ci lui apprend que le tableau qu’il recherche se trouve entre les mains de son fils, le terrible trafiquant Dimitri Kissof. La récupération s’avère plutôt périlleuse car l’homme en question, surveillé de près par la police, n’est pas forcément enclin à aller dans le sens de l’enquêteur, de surcroît si on quelqu’un en profite pour lui voler ce qu’il détient. Kaz va l’apprendre à ses dépens.

 

Par phibes, le 20 juillet 2010

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Notre avis sur CARRÉS (LES) #3 – Carré blanc

Avec ce troisième opus, la série des Carrés est enfin complète. Eric Adam clôture ainsi les trois missions à travers le monde pour lesquelles Kazimir Doen, le détective français spécialisé dans l’Art, a été mandaté par le Centre Pompidou, à savoir la récupération de trois peintures de maître.

Après la République Centrafricaine et la côte Californienne, le sympathique détective atonique part pour l’Est afin d’y retrouver le dernier qu’il manque à la collection, le carré blanc. Ce dernier épisode nous plonge dans la Russie moderne, celle grevée par des réseaux de trafiquants peu scrupuleux constitués après l’effondrement de l’URSS.

Eric Adam conserve en son récit cette forme de lassitude volontairement pesante portée par le personnage principal Kaz. Lui faisant parcourir une multitude de kilomètres, lui faisant traverser des épreuves bien dangereuses, le scénariste nous régale, de son style à la fois doucereux et violent. Par son biais, il engage son héros sur des chemins insoupçonnés d’une enquête au sein de laquelle ce dernier va découvrir un autre personnage au même état d’esprit que lui.

Actions et réflexions se retrouvent au menu de cet album qui garde une force d’attraction excellente de par l’histoire contée, à la fois simple comme certains de ses personnages et cruelle à l’image d’autres. Au milieu, un petit garçon se distinguera par le flot d’émotions que son histoire dramatique engendrera et donnera l’occasion à l’enquêteur de confier le terrible secret de son abattement perpétuel.

Olivier Martin gère son trait avec efficacité et délicatesse. Au fil de la série, on perçoit sa maîtrise grandissante des dessins en quête d’une certaine authenticité et développant un brin de naïveté. Servis par une colorisation efficiente mais sans excès, ses graphiques possèdent un attrait fortement probant.

Une fin de triptyque policier emplie d’émotions, coiffée d’actions et de simplicité qui confère à l’ensemble un intérêt indéniable.

 

Par Phibes, le 20 juillet 2010

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