CARMEN MC CALLUM
Nouméa-Tchamba

En tentant de libérer Scott Brennan, Carmen et son équipe sont capturées par Dommy. L’intelligence artificielle a besoin des services de la mercenaire afin de détruire une station sous-marine d’extraction d’hydrates de gaz et va pouvoir contrôler cette dernière grâce à un minuscule implant que Carmen a inhalé à son insu. La mercenaire et l’intelligence artificielle vont donc devoir cohabiter afin de saboter l’usine automatisée qui appartient à… la société Gasprod! Carmen va donc devoir s’attaquer aux intérêts de Christina Ivanov qui envoie une équipe de mercenaires afin de l’intercepter.

Par Matt, le 20 avril 2011

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Notre avis sur CARMEN MC CALLUM #11 – Nouméa-Tchamba

Un an quasiment jour pour jour après la sortie du tome 10, La paire Emem/Duval nous gratifie d’un nouveau tome de la série Carmen Mc Callum. Après les dérives un peu mystiques de Mazzere, on pouvait s’attendre à tout à la fin du 10ème album. Et c’est face à un onzième album assez tranquille finalement que le lecteur va être confronté.
En effet, l’action est distillée à l’extrême dans ce nouveau tome, ce qui laisse place à de longs dialogues entre Dommy, l’intelligence artificielle qui ne jure que par le contrôle de la production d’eau mondiale, et la mercenaire guidée par ses instincs.
Alors, cet album vaut-il tout de même le détour? Bien sûr que oui, même si j’aurais aimé à titre personnel un petit peu plus de punch sur ces 48 pages. Le coup de crayon d’Emem sied vraiment bien à cette série, et son travail est encore une fois au top. On remarquera le travail effectué par lui-même et le coloriste sur l’effet "bullet time" des balles tirées dans l’eau, ce qui rend la scène de combat sous marin assez spectaculaire. En parlant de coloriste, on sent également que Pierre Schelle s’est plus appliqué sur ce tome que sur le précédent. Pas que son travail était mauvais loin de là, mais les couleurs sont moins agressives, plus nuancées,  et donc beaucoup plus agréables pour la lecture.
Pour le scénario, comme je le disais précédemment, moins de punch mais une mise en place intéressante pour le tome 12, avec entre autres la future confrontation entre Carmen et Christina Ivanov et la réapparition surprise de… mais je ne vous en dis pas plus! 😉
De plus, l’album tourne autour des conséquences écologiques désastreuses qu’entraîneraient l’extraction de gaz afin de remplacer l’énergie fossile qui tend à disparaître. On ne peut pas s’empêcher de faire le rapprochement avec l’exploitation des gaz de schiste, question écologique majeure de ces derniers mois, et on se demande évidemment si c’est un thème qui préoccupe le scénariste.
En tout cas, Duvall excelle, je trouve, dans la trame de fond sur ce dernier cycle, mais n’est pas assez dans l’instant, ce qui décoit un peu sur ce dernier tome, où certaines scènes explicatives tirent un peu en longueur malgré quelques plaisanteries de-ci de-là.
Nouméa-Tchamba est donc une belle aventure avec de beaux paysages, mais il en faudra plus pour ne pas lasser ni décevoir le lecteur avec un tome 12 qui dépote, du moins je le souhaite!

Par Matt, le 20 avril 2011

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