CARAVANE
Edition en couleurs

C’est un voyage dont on ne connaît ni le point de départ ni l’objectif, un voyage à travers le désert, au sein d’une lente caravane dont le destin est laissé entre les mains des guides chameliers… C’est un voyage sans piste à suivre, puisque le vent joue inlassablement à effacer toute trace, ou aux mille chemins possibles, c’est selon… C’est un voyage qui pousse à l’introspection et à la béatitude…

La caravane avance nonchalamment, imposant son rythme dans un paysage sans cesse renouvelé. C’est une ode au désert et à ceux qui le sillonnent…
 

Par sylvestre, le 14 septembre 2009

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Notre avis sur CARAVANE # – Edition en couleurs

Initialement parue aux éditions Fremok en 2003, cette bande dessinée nous faisant traverser poétiquement le désert n’était pas habillée des couleurs qu’elle revêt désormais dans cette version proposée par La Boîte à Bulles. Signée par Svart, cette mise en couleurs vous fera peut-être la même sensation que ne l’avait fait le style de dessin de Bernard Olivié à l’époque où vous découvriez Caravane : elle est d’une très grande simplicité. Mais… n’était-ce pas ce qui avait fini par vous séduire dans le graphisme, dans ces planches où s’invitaient les uns après les autres points, traits, courbes, angles, vagues et volutes, jusqu’à recomposer les différents visages qu’offre le désert au voyageur qui lui fait l’honneur de le traverser respectueusement, à dos de chameau ?

L’œuvre, d’une version à l’autre, a changé du tout au tout ; mais sans pour autant être dénaturée. Elle est comme une fleur qui s’épanouit différemment à chacune de ses ouvertures mais qui sait se montrer belle chaque fois. Ceci également grâce aux textes de Jorge Zentner qui ont gardé toute leur force, toute leur sagesse et toutes leurs références à ces dictons que doivent chanter les vents des sables à ceux qui savent tendre l’oreille ; ces textes qui conservent leur pouvoir hypnotique et rendent ce voyage initiatique en caravane envoûtant.

Au rythme des veillées et de la marche des chameaux, par le froid nocturne ou les terribles chaleurs diurnes, au son des chants des chameliers, du sable qui crisse ou du feu qui crépite, avec le goût du miel ou du thé aux lèvres… Traversez à nouveau ce désert que vous arpentiez pour la première fois en 2003 et qui vous avait tant séduit : vous verrez… il a changé, mais c’est bien le même.
 

Par Sylvestre, le 14 septembre 2009

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