CAPTAIN BRITAIN
The siege of Camelot

(Hulk Comics Weekly 42 à 55, 57 à 63 + Marvel Super Heroes 377 à 389 + The Daredevils 1 à 11)
Maintenant que Brian se souvient de qui il est il va devoir retrouver Camelot dans l’Otherworld, avec Merlin et combattre les forces de Necromon. Une fois sa tâche accomplie, Merlin et Arthur le renvoient sur Terre. Mais voilà, la Terre ou il arrive n’est pas la sienne, il s’agit d’une version alternative ou tout les super héros ont été éradiqués. Il va donc devoir s’allier avec la belle Saturnyne, tout en essayant de ramener les choses à la normale et retourner une bonne fois pour toute chez lui !

Par fredgri, le 28 juin 2010

Notre avis sur CAPTAIN BRITAIN #4 – The siege of Camelot

Ce quatrième tome signe l’arrivée de Moore sur le personnage. Mais, ça n’est pas uniquement cela. En effet, il y a tout d’abord la fin de la saga écrite par Steve Parkhouse et dessinée par Neary et Stokes. Cette saga, certes est de plus en plus mollassonne et peut même ennuyer à la longue. Malgré tout, elle est aussi un étonnant souffle dans le parcours du personnage, jusqu’ici assez banal. J’aurais tendance à trouver que cette saga dans l’otherworld manque progressivement d’accroche, les personnages mettent trois plombes à simplement se décider à partir etc. Brian Braddock n’arrive pas a surnager au dessus de tout ça et son retour chez lui semble être une très bonne chose, tant tout ca finissait par s’enliser.
Par contre, c’est clair que l’arrivée d’Alan Davis aux côtés de David Thorpe va propulser le personnage vers une énergie et un charisme qu’il n’avait pas connu depuis ses débuts. Thorpe complexifie un peu plus l’univers du Captain Britain, en introduisant le concept des terres alternatives notamment, mais surtout en entrant aussi dans une optique un chouillas plus sociale, tout en redynamisant l’action. Davis, de son côté, même s’il n’en est qu’à ses débuts de dessinateurs, redesigne le costumes et lui ajoute une sorte d’aura un brin sexy très bien vue. On gagne en violence, avec un ton moins naïf, plus brutal par certain côtés. L’arrivée de Moore, un peu moins d’un an plus tard, va entériner cette démarche.
Moore est lui aussi un jeune auteur à ce moment là. Il vient juste de reprendre Marvelman, de créer V for Vendetta et commence juste à animer quelques pages dans 2000 AD. Malgré tout, on sent tout de suite, dès les premières pages de ses Captain Britain, sa patte dans sa façon de réécrire lui aussi l’univers du héros. (on retrouvera plus ou moins la même démarche sur ses Swamp Thing et plus tard sur ses Supreme). Avec Moore le personnage va non seulement gagner en cohérence, mais surtout en substance, son background est complètement revisité, sa sœur Betsy va sortir de son carcan nunuche pour devenir une télépathe très puissante, on va découvrir des versions alternatives de Captain Britain, et un nouvel adversaire, The Fury, qui va rester longtemps dans l’univers Marvel !
Moore entreprend donc un véritable travail sur la matière, il réutilise certains vieux personnages comme Slaymaster, avant de s’en débarrasser tout aussi vite, il range les armoires, dépoussière le tout et emmène le personnage vers un second souffle entamé par Thorpe auparavant. Du coup, le Captain devient réellement très charismatique, les scénarios sont très intelligents et le graphisme gagne en souplesse page après page.
Tout ce que deviendra ensuite cet univers est né de cette période ou mille et une idées se bousculent. Par contre, Moore veut utiliser trop de choses, il sème beaucoup de pistes, ne les résout pas toutes et, à la finale, même si son run est éblouissant, il garde un arrière gout d’inachevé, c’est dommage !

Par FredGri, le 28 juin 2010

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