CAPTAIN BRITAIN
A hero reborn

(Captain Britain Weekly 24 à 39 + Super Spider-Man & Captain Britain 231 à 238)
Au côté de Captain America, Captain Britain continue son combat contre Red Skull. Puis, en solo, doit affronter Lord Hawk, The Highwayman et même le monstre du Lock Ness…

Par fredgri, le 10 mai 2010

Notre avis sur CAPTAIN BRITAIN #2 – A hero reborn

Herb Trimpe a permis de lancer graphiquement le personnage et après environ 6 mois de loyaux services il laisse la place, en noir et blanc, à… Ni plus ni moins que John Buscema et Tom Palmer qui vont permettre à la série de gagner un dynamisme qu’il n’y avait pas, ou tout du moins pas avec ce niveau là, du temps de Trimpe. Captain Britain trouve ainsi une véritable patte américaine, bien que les scénarios deviennent de plus en plus british.

Même si l’ensemble garde son côté très 70’s avec ces intrigues un peu farfelues et tirées par les cheveux, globalement c’est passionnant à lire tout de même. Friedrich, aidé par Lieber et Budiansky, puis plus tard par Lawrence, continue d’affiner le background de son héros, il revient sur ses origines et explique par exemple que le vieil homme qui lui donna jadis son amulette serait en fait Merlin lui même. Puis il amène l’idée que ce fameux Merlin serait un voyageur de l’espace…
Bref, c’est vrai que c’est un peu du n’importe quoi (et que dire de cette intrigue avec Nessy… ?), mais je trouve justement qu’il est là le charme de la série. le personnage n’est pas encore complètement intégré à l’univers Marvel traditionnel, il se cherche encore un peu et ses auteurs peuvent réellement faire ce qu’ils veulent (en plus pas mal de séries Marvel de l’époque étaient écrit exactement de la même façon). Et, encore une fois, c’est sur le plan graphique que c’est intéressant. Buscema restera 7 semaines, une petite période qui est certes magnifique, mais qui permettra surtout d’introduire le nouveau dessinateur de la série: Ron Wilson (tout d’abord assisté par Bob Budianski). Ce dernier a déjà pas mal bossé chez Marvel, il a un style certes très dynamique mais beaucoup moins séduisant car moins esthétique. Ses personnages ont des visages souvent assez mastoques, il n’est pas non plus très regardant sur ses anatomies. Par contre, il a un sens de la mise en page qui fait mouche tout de suite. Il va commencer avec Fred Kida (l’encreur de Trimpe et de quelques Buscema) à l’encrage, mais très vite Pablo Marcos va prendre la relève, donnant une texture supplémentaire, moins lisse, plus expressive aux planches de Wilson.

Alors, oui, le personnage a trouvé une petite vitesse de croisière, pépère. Il brasse encore quelques archétypes tels que le policier qui ne supporte pas les super-héros et qui en veut particulièrement au héros, le jeune étudiant surdoué qui ne se rend pas compte que la belle l’aime, mais qui est miné par cette nécessité de garder son identité secrète… Il faudra encore attendre un peu avant de voir débarquer des scénaristes plus inspirés qui pousseront un peu plus loin le personnage (Moore ou Delano par exemple).
En attendant, ce volume 2 se dévore d’une traite, c’est du bon comics bien classique, très loin des trucs bien rentre dedans qu’on peut voir actuellement. Ici, les auteurs font leur boulot et le font même assez efficacement. Ont-ils seulement envie que le personnage aille sur d’autres sentiers que ceux que les lecteurs attendent ?
Et, franchement, pourquoi pas !

Pour les amateurs du personnage, et pour les nostalgiques.

Par FredGri, le 10 mai 2010

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