CAPTAIN AMERICA OMNIBUS
Captain America

(Captain America 1 à 25 + Captain America 65th Anniversary Special 1 + Marvel Spotlight: Captain America Remembered + Marvel Spotlight: Ed Brubaker/Billy Tan 1 + Winter Soldier: Winter Kills)
Un énorme volume de 744 pages qui rassemble à la fois les deux premières années de la série Captain America, écrite par Ed Brubaker, ainsi que les différents one-shot et autres interviews.
Dans ce volume, donc, nous retrouvons Steve Rogers encore sous le coup de la dissolution des Avengers, qui a du mal à retrouver sa foi, ou même tout simplement l’énergie suffisante. Il commence à se radicaliser légèrement. D’autant que surgit du passé son vieux compagnon qu’il croyait mort, Bucky. Ce dernier, tout d’abord agent d’un groupuscule russe, va vite retrouver sa place, malgré tout…

Par fredgri, le 27 mai 2010

Notre avis sur CAPTAIN AMERICA OMNIBUS #1 – Captain America

C’est assez difficile de résumer ce gros volume. Après tout, l’intrigue amenée par Brubaker est très riche en rebondissements et en diverses ramifications. Malgré tout, c’est ici l’occasion de s’immerger pour de bon dans cette passionnante histoire, d’un bloc, sans interruption.
Bon, c’est vrai que tenir sur ses genoux un tel pavé (avec un papier assez fin, en plus) ça n’est pas très pratique, mais quel plaisir de dévorer cette intrigue. Brubaker rend ce personnage vraiment très crédible en l’ancrant définitivement dans une atmosphère très réaliste, voir même assez sombre. Il fait ainsi partie de cette mouvance actuelle qui tend à pousser les personnages vers des approches plus dures, plus adultes. D’ou une certaine rupture avec un lectorat plus amateur d’action et de combats contre des super vilains quelconques.
Cette série s’adresse quand même pour de bon à un lectorat plus mature, amateur d’intrigues super travaillées mêlant espionnage, conflit politique etc. On n’est même pratiquement plus dans du vrai comics de super-héros comme on les connaissait. Mais ceci vient aussi du parcours de Brubaker qui s’est spécialisé davantage dans des comics "on the street", urbains, mettant en scène des policiers, des espions, des privés.
Le personnage de Captain America gagne donc ici en matière, en profondeur. Il doute, mais, en même temps, n’a jamais été aussi sur de son intégrité, de sa mission. C’est dans ce contexte que voir ressurgir Bucky est une chose à la fois très importante mais très déstabilisante aussi…
Depuis la reprise en main de Brubaker, cette série est devenue l’une des mieux cotées du moment, et certainement une des meilleures séries tout court. Brubaker venait alors de quitter DC et il signait ici son premier contrat pour Marvel (ensuite il scénarisa les X-Men, Iron Fist et Daredevil, entre autre). Le ton qu’il a imposé est depuis devenu la référence pour ce personnage qui a gagné en complexité.
Graphiquement, là aussi, le ton est donné dès les premiers épisodes. Epting va imposer à la série une approche très photo réaliste. Personnellement j’aurais tendance à penser que ca nuit aussi à l’expressivité de l’ensemble et que du coup cela fige les scènes d’action (Perkins et Guice réussissant à ne pas tomber dans le piège). Malgré tout il règne sur l’ensemble une véritable cohérence.
Alors, devenez, vous aussi, des accros à cette remarquable et passionnante série.

Par FredGri, le 27 mai 2010

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