Le rêve est mort

(Captain America 25 à 36)
Steve Rogers (Captain America dans le civil) décide donc de se rendre aux autorités. Partout c’est la surprise, car même si la plupart n’étaient pas d’accord par rapport à son positionnement vis à vis du Registration act, beaucoup continuent de l’admirer. Et, en se rendant, il capitule devant l’ennemi ! Alors qu’il se tient tranquille, menotté par les agents du Shield, il est soudain abattu, sur les marches qui le mènent au tribunal ! La première sur place, Sharon Carter est complètement effondrée, tandis que Bucky tente de venir à son secours.
Personne ne comprend vraiment ce qui se passe, tandis que Red Skull se frotte les mains devant ses écrans, son plan marche à merveille. Les amis du héros décident donc de poursuivre l’ancien nazi, afin de contrecarrer ses plans pour destabiliser les USA. Tony Stark reçoit le testament de Steve qui lui demande de faire de Bucky le nouveau Captain America !

Par fredgri, le 3 mars 2014

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Notre avis sur Le rêve est mort

Nous y voilà. Steve Rogers abattu alors qu’il se rendait.
Brubaker réussit à parfaitement rendre l’émotion qui se dégage de cette mort, de la peine qui touche tout ceux qui ont aimé ce héros. On a malgré tout le sentiment que le principal se passe en dehors de la série (Marvel s’étant réapproprié, globalement, le travail de Brubaker, un tel évènement ne doit donc pas se contenter des pages d’une série. On a donc des répercussions qui vont loin. Ainsi, Nick Fury, devenu patron du Shield, prend pas mal de place dans ce tome, on devine donc que le cours des évènements peut se suivre aussi dans les pages d’Iron Man, et de New Avengers. Résultat, Brubaker se concentre une nouvelle fois sur les éléments qu’il a mis en place depuis le début, tel que les manigances de Red Skull, de Lukin, l’implication de Sharon et du Falcon, les actions de Fury et de Bucky, les méfaits de Sin qui a reformé la Serpent Squad… Ce qui fait que, progressivement, l’histoire se transforme en récit d’espionnage ou les intrigues se mélangent, se nourrissant les unes et les autres. C’est vraiment très habile.

Évidemment, la mort de Captain America est un énorme évènement en soi, on en a parlé partout, aux infos, dans les journaux, mais il faut surtout comprendre que Brubaker a un plan d’ensemble, que cette mort n’est pas juste un prétexte pour faire vendre, qu’il y a un vrai projet derrière. Donc, ce qui va être intéressant c’est ce qui va arriver ensuite. On voit les pièces se positionner, Bucky qui récupère le bouclier du héros, Sharon qui est manipulée etc.
Le scénariste réussit à équilibrer son récit en ayant un fond d’espionnage assez pointu avec des trames politiciennes, des enjeux, des manipulations, tout en amenant beaucoup d’action, de surprise. On est là face à un scénariste au sommet de son art. Mais, du coup, il faut quand même tout bien suivre. C’est tellement complet qu’il doit être difficile de prendre le train en marche.
Plus que jamais cette série est passionnante à lire, un scénario en béton armé, et les dessins commencent à prendre plus de vie. Epting, secondé par Perkins gagne en expressivité, tandis que les couleurs de D’Armata se font plus subtiles !

En parallèle, Red Skull sort de plus en plus de son rôle de faire valoir du héros pour gagner en texture, en puissance. Néanmoins, ce personnage, réellement très intéressant, reste un peu trop dans l’ombre au détriment des gentils à qui rien n’est épargné (surtout Sharon, la pauvre).

Cet imposant volume revient donc sur la mort de Steve Rogers, mais permet surtout de développer sur ses conséquences, de même qu’il amène Bucky à devenir le nouveau Captain America. Mais loin d’être une finalité en soi, cet évènement permet surtout de rajouter une nouvelle dimension à la série. Ici il est question d’héritage, de passation de pouvoir, et qui mieux que Bucky aurait pu tenir ce rôle ? (à signaler que cet évènement a des répercutions dans tout l’univers Marvel, on croise dorénavant Bucky chez les Avengers, le Punisher a adopté brièvement un nouveau costume reprenant les couleurs de Captain America etc.) L’intrigue est très profonde et implique un énorme travail sur la psychologie des protagonistes.

En conclusion, un excellent volume qui fait honneur à la série en revenant sur certainement la meilleure période de l’ère Brubaker.

Par FredGri, le 3 mars 2014

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