CAPRICORNE
Zarkan

Capricorne fait le point avec Astor, en voiture, sur les derniers évenements dont il a été victime depuis que l’Homme aux Mains Tatoués l’a touché et qu’il a disparu. Ils se rendent à l’asile de New York City. Capricorne espère parler avec l’un des pensionnaires du nom de Gordon Drake. Il se rend compte aussi qu’ils sont suivis. Il pense que ce sont les Mentors qui sont à leurs trousses…

 

Par berthold, le 6 novembre 2014

2 avis sur CAPRICORNE #18 – Zarkan

Ah, je ne sais pas pourquoi, j’ai cru que ce Zarkan, nouveau tome paru de la série Capricorne, serait le dernier.
Je me trompais. Il en reste encore à venir !

En attendant, Andreas nous invite à poursuivre l’aventure dans un "road movie" à la Andreas ! Je m’explique. Il nous entraine à la suite de Capricorne et de son ami à bord de cette voiture jaune. Nous allons dans de nombreux lieux où les deux héros vont d’indices en indices au sujet des diverses questions qui nous ont intrigués dans les tomes précédents. Mais là encore, de nouveaux mystères apparaissent. Nous croisons des personnages assez pittoresques dont Andreas a le secret.

L’intrigue de ce tome nous tombe dessus dès le prologue et ne nous lâche plus jusqu’à l’épilogue. Sauf qu’à la dernière case, on a envie de lire la suite, de découvrir le terminus. Andreas a un véritable talent de conteur. C’est un grand auteur. Mais c’est aussi un grand dessinateur.

Avec Zarkan, Andreas nous en met plein la vue avec son talent. J’adore ses cadrages, ses mises en scènes parfois assez vertigineuses et surtout ses découpages extraordinaires. Chez lui, rien n’est laissé au hasard. Tout y est bien calculé. Ainsi, le lecteur est happé par le scénario et l’action, l’entrainant avec une rare aisance dans l’aventure.

Ce dix-huitième tome de Capricorne est tout aussi excellent que les précédents. Maintenant, il ne nous tarde plus que de découvrir la suite dans Terminus !

Par BERTHOLD, le 6 novembre 2014

Après Les Cavaliers au ton plutôt sombre, Andreas place le présent tome sous le signe d’une certaine légèreté comme le préfigure la couverture où au premier plan la blouse blanche du petit homme renfrogné (ce qui lui octroie un aspect plus comique que sévère) contraste avec l’arrière plan et illumine l’ensemble.

La fin est proche et il est temps pour Andreas de rassembler les pièces du puzzle. Voilà qui pose un défi de narration que l’auteur relève un fois de plus avec brio. Dans la première partie de l’album, Capricorne et Astor sont en voiture ce qui offre à Andreas un espace tout trouvé pour intégrer beaucoup de dialogues qui permettent de résoudre de manière efficace plusieurs points de l’intrigue générale. Ainsi l’auteur évite l’écueil de la voix off et insuffle par son sens aiguisé du cadre un vrai rythme à ces séquences. Les échanges entre les deux complices sont vifs et teintés d’un humour qui apporte une certaine distance. Par ce biais, Andreas semble vouloir nous faire prendre un peu de recul face à ce qui au final n’est qu’une fiction. La seconde partie de l’album est marquée par le retour du professeur Zarkan (toujours aussi bien entouré : ce qui donne lieu à quelques passages hilarantes). Personnage secondaire entré puis sorti de l’histoire dans Le Secret, il n’est pas certain qu’a l’écriture du tome 5 Andreas est anticipé sa réapparition treize tomes plus tard, mais c’est bien là le talent de l’auteur dont je parlais au début. Et plus qu’un artifice de scénario, le professeur Zarkan permet de donner du corps au récit de ce tome et une réelle progression du comique vers le polar au ton à nouveau plus sombre. Après Woody Allen, c’est à Alan Pakula et son Klute que l’on songe au moment de cette très belle planche où les silhouettes de Capricorne, Astor et Zarkan s’incrustent dans les buildings d’un New-York fantasmé.

Après dix-huit tomes, Capricorne est une série toujours aussi passionnante ! Vivement la suite avec Terminus !

Par melville, le 7 novembre 2014

Publicité