La capitaliste Rhénane

Il est jeune diplômé français, aujourd’hui il passe son premier entretien d’embauche, en Allemagne, directement dans le bureau de l’impressionnante directrice Frau Von Harbsthal ! Mais cette dernière ne s’intéresse pas aux performance universitaire du monsieur… Elle lui demande de se déshabiller, de tirer la langue et de se mettre à genoux… Commence alors son entrée dans le monde très étrange des hommes objets, soumis aux multiples humiliations de ces femmes maîtresses, de leur société, de leur us et coutume… L’homme n’est plus un individu, il n’est qu’un chien…

Par fredgri, le 5 décembre 2013

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Notre avis sur La capitaliste Rhénane

On connait les romans édités par les éditions Alixe, des romans très particuliers, traitant d’une sexualité plutôt "décalée". En ce mois de novembre, ils se lancent dans la BD en proposant deux albums: "Itinéraire d’un soumis" d’Axterdam et Féé Tishe et "La Capitaliste rhénane" d’Yxes.

On y parle avant tout de domination féminine sur des hommes réduits à l’état d’objets qu’on piétine, qu’on humilie pour le plus grand plaisir de dominatrices belles, hautaines et bourgeoise, amatrice d’une certaine société misanthropique aux étranges relents fascistes.

Évidemment, on ne peut pas éviter le texte introductif qui positionne assez facilement cette démarche en opposition à un esprit ambiant bien pensant. Ce sont les autres qui ne sont pas assez ouverts, bien sur !
Il n’en demeure pas moins qu’en effet le ton outrancier de "La Capitaliste Rhénane", ce côté extrêmement provocateur et hautement discutable, dérangent. Car devant le lecteur s’étale un discours qui le renvoie à des heures sombres de l’histoire, à la négation d’une certaine humanité et à sa réduction à l’état d’animal, d’objet ! A grand renfort de fouets, de cuir, de clous, de hauts talons, cette imagerie revendique une certaine sophistication assez dérangeante. Et on comprend bien que le but est justement d’interpeler par cet aspect assez malsain. On parcoure ces pages et progressivement les textes perdent leur force devant les dessins deshumanisants et inexpressifs qui insistent sur la froideur de cet univers qu’on imaginait jusque là réservé à une "élite" en mal de limite, prête à tout pour ne serait-ce que ressentir la vibration du pouvoir ou même de la soumission ! Le corps et ses frontières avec l’esprit…

En fin de compte, et bien qu’il ne s’adresse qu’à un public très restreint, cet album manque cruellement d’humanité. Il décrit une société qui entretient son propre fantasme de la domination, dans un univers clos subjuguant !

Pour amateur très très averti !!!

Par FredGri, le 5 décembre 2013

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