Capitaine Fripouille

Quand le capitaine Fripouille revient de ses aventures, alors qu’il s’est absenté six longues années loin des siens, il découvre que la ville appartient presque entièrement à son ancien complice Frederico Jabot. Seule résiste la librairie Fellini d’Ernesto et Fabiola, sa fille. Malheureusement, le couple a contracté un prêt à la banque Jabot et si la dette n’est pas remboursée, la librairie appartiendra elle aussi à Jabot. Fripouille élabore un plan pour redresser la situation…

Par fredgri, le 1 juin 2017

Publicité

2 avis sur Capitaine Fripouille

Nouvel album de la collection jeunesse "Les Enfants Gâtés" de Delcourt, ce "Capitaine Fripouille" de Olivier Ka et Alfred nous renvoie à ces contes de pirates fantaisistes, plein de cette vie qui déborde de tout les cotés !
Dès les premières pages nous sommes transportés dans un univers farfelu ou la figure de ce grand père aventurier, qui découvre sa petite fille qui le regarde les yeux brillants d’admiration, plane sur les toits de cette ville imaginaire. On entendrait presque son fou-rire, ses éclats de voix qui se répercutent sur les murs de la librairie de Fabiola !

L’histoire est, néanmoins, plus profonde qu’il ne peut paraitre au premier abord. Parce que certes c’est extrêmement frais et enlevé, mais il est aussi question de résistance au pouvoir de l’argent, de pensée capitaliste et du besoin de rester indépendant. Quand on voit l’ambiance économique actuelle on ne peut s’empêcher de faire des parallèles, et le traitement assez habile d’Olivier Ka de son histoire, des sous entendus induits n’en sont que plus savoureux !

Bien sur, tout ça peut très bien s’apprécier au premier degrés. C’est particulièrement bien rythmé, même si je trouve qu’à la longue le pépé Fripouille manque aussi de profondeur, tout en éclats, en bonhomie communicative, mais il reste un archétype qui ne va pas plus loin, c’est un peu dommage, au final !
En tout cas, on se laisse entrainer dans ce récit passionnant et fascinant. Du positivisme à l’état pure, de la bonne humeur et l’envie de partager tout ça avec les enfants qui pourront se régaler en suivant la silhouette du capitaine, sur les toits !

Un très bel album, cadeau idéal et compagnon de vacances rêvé…

Par FredGri, le 1 juin 2017

 
Le Capitaine Fripouille est un colosse barbu que l’aventure appelle sans cesse aux quatre coins du monde. Ce jour-là, lorsqu’il revient après plusieurs années d’absence chez les siens, c’est pourtant très froidement qu’il est accueilli : sa fille Fabiola lui reproche en effet d’avoir abandonné sa famille alors que pour une fois, les problèmes à régler, c’est à la maison que ça se passe !

En ville, la librairie que tient la fille du Capitaine Fripouille est le dernier commerce que l’horrible Monsieur Jabot n’a pas encore racheté. Toutes les autres enseignes sont déjà ses propriétés ! L’insatiable Jabot ayant les moyens de contraindre les malheureux libraires à lui vendre leur boutique puisqu’il est également propriétaire des banques, il leur a lancé un ultimatum, les forçant à rembourser leur prêt avant minuit, faute de quoi ce dernier commerce qui n’était pas encore sien le deviendrait.

Le Capitaine Fripouille est souvent absent, c’est vrai. Mais si son retour coïncidait avec cet énorme problème face auquel se retrouvait sa fille, c’est peut-être parce qu’il avait senti le vent venir, voire qu’il s’y était préparé…

Par ma barbe, quel album ! C’est dans un format géant (27cm x 35,5cm) que cette aventure du Capitaine Fripouille nous est contée, et elle l’est de manière rapide, en 24 planches, comme pour répondre à l’urgence de la situation vu que c’est à un véritable contre-la-montre que sont confrontés Fabiola, son mari et sa fille ainsi que le Capitaine Fripouille, le père de la première…

C’est dans une ville au nom tout droit sorti d’un conte pour enfants que l’action se passe, en présence d’un méchant dont l’ego est à la mesure de la méchanceté, et, pour aider les victimes de ce méchant, intervient un héros à mi-chemin entre un pirate et le Père Noël : Capitaine Fripouille ! Voilà les ingrédients de cette petite histoire jeunesse bien sympathique et familiale dans laquelle les auteurs Alfred et Olivier Ka en profitent pour redéclarer leur amour aux libraires, aux librairies et aux vrais livres en papier ; avis aux jeunes lecteurs qui s’abîment les yeux sur des tablettes ! Mais aussi pour faire un croche-patte à ces gens qui sont tout-puissants par rapport aux autres simplement parce qu’ils ont l’argent…

Qui dit "Fripouille" ou "Père Noël" dit "légende qu’il ne faut pas forcément croire sur parole", ce que l’issue confirmera puisque que c’est à une solution relevant du fantastique que le Capitaine Fripouille, sa fille, son gendre et sa petite fille (mais aussi Federico Jabot) vont avoir recours !

C’est une lecture agréable à faire, le genre de récit où les gentils gagnent à la fin parce qu’il ne pouvait pas décemment en être autrement. Une lecture rappelant en outre à qui veut bien l’entendre (en ces termes !) que les livres empêchent ceux qui les lisent de devenir des "imbéciles incurables" ! Bref, que les livres peuvent être de précieux vecteurs de culture, d’information, d’aide à la réflexion et qu’ils donnent donc des armes aux gens, mais de celles qui ne font pas couler le sang.
 

Par Sylvestre, le 31 juillet 2017

Publicité