Capitaine Cormorant

1778 – L’Océan Pacifique.
Un passager du brigantin "Le Fair Lady", Sir Randolph Light, débarque au port de l’île hollandaise de Timor. Il cherche un certain Mr Raffles, l’agent général. Sir Light vient se renseigner sur les intérêts de la compagnie qui sont en baisse et sur le naufrage du "Sainte-Brigitte" où se trouvait l’or de Sir Jacob Light, son père. Raffles voit d’un mauvais oeil l’arrivée de ce Randolph Light.  Alors que ce dernier se dirige vers le marché de la côte, il assiste à une rixe. Voyant que les choses prennent une tournure dramatique, il va prêter main forte au marin qui est agressé. Les deux hommes vont sympathiser et c’est ainsi que Randolph va faire connaissance du Capitaine Cormorant et de son compagnon, Taro . 
Rand va ainsi rejoindre le bord de la "Fille d’Amsterdam", le navire de Cormorant. Le capitaine va lui faire découvrir que le bateau de son père a été coulé volontairement et à quel jeu joue Raffles…

Par berthold, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Capitaine Cormorant

Hugo Pratt a crée le personnage du Capitaine Cormorant en 1962 pour un magazine argentin. Puis ayant quitté Buenos Aires, il replace son personnage en 1963 dans l’illustré Radar (où son nom change : il devient Capitàn Moko). En 1967, il reprend la série pour la revue Sgt Kirk, mais c’est à ce moment là qu’il se lance aussi dans La ballade de la Mer Salée, qui est la première apparition d’un certain Corto Maltese. Accaparé par ce dernier, Pratt demandera à l’un de ses amis Stelio Fenzo de terminer le second épisode de Capitaine Cormorant. Un album sortira en France chez Publicness en 1977, puis les deux épiosdes sont repris chez Glénat dans Circus et en album en 1980.  Ce n’est qu’en 1994 que Glénat repropose une réédition de cette série dans sa collection Grands chapitres.

Pratt place donc l’intrigue de son récit en 1776 et place le contexte dans l’Océan Pacifique, océan qui fascine d’aileurs l’auteur (La ballade de la Mer Salée se passe aussi dans cet océan). Avec Capitaine Cormorant, il va se lancer dans un très bon récit d’aventures maritimes digne des Stevenson et autres auteurs du genre. Cette histoire va faire voyager le lecteur, l’emmener dans des contrées exotiques, n’oubliant pas l’humour et l’action. Il va créer une galerie de personnages très intéressants comme le jeune Anglais qui débarque de son Angleterre natale et qui se retrouve dans un contexte différent, Sir randolph Light, il y a bien sûr le Capitaine Cormorant qui est un peu l’ancêtre de Corto Maltese et son ami Taro (qui rapelle un peu Tao dans la ballade de la Mer Salée d’ailleurs), ainsi que la belle Phoébé, la soeur du capitaine, personnage féminin fort comme les affectionne Hugo Pratt. Il ne faut pas oublier la reine Fita qui voudrait bien prendre le jeune Rand comme époux.

L’aventure est donc au rendez vous. C’est vraiment du dépaysement garanti. Lors de certaines scènes, il vous semblera même entendre le bruit de l’océan, sentir les embrunt marins, le cri des mouettes autour des navires, bref Pratt , ainsi que Fenzio, font des merveilles au dessin.  C’est encore du noir et blanc superbe, des planches qui n’ont pas besoin de la couleur (vous la verrez, j’en suis sûr, en rentrant dans ce récit). Hugo Pratt signe un très bon et grand scénario d’aventures qui ne devrait pas déplaire aux amateurs.
Alors, embarquez vous aussi à bord de la "Fille d’Amsterdam" et plongez donc au coeur de l’Aventure, la vraie ! Celle avec un grand A !

Par BERTHOLD, le 29 août 2007

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