CANON GRAPHIQUE (LE)
De l'épopée de Gilgamesh aux Liaisons Dangereuses

Dans ce premier volume, une cinquantaine d’auteurs se sont rassemblés autour d’un projet éditorial ambitieux. Adapter les plus grandes œuvres littéraires en bande dessinée, même de façon partielle !
On a donc droit ici à des adaptations de Shakespeare, Homère, Sappho, Platon, Lao Tseu, la Bible, Virgile, Villon, Dante, Cervantes, Swift, Voltaire etc. Le tout par Eisner, Crumb, Geary, Kuper…
Chaque adaptation allant de une à douze pages environ, et chaque fois précédée par un rédactionnel introduisant le texte original, ainsi que présentant la démarche de l’adaptateur… !

Par fredgri, le 7 janvier 2013

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Notre avis sur CANON GRAPHIQUE (LE) #1 – De l’épopée de Gilgamesh aux Liaisons Dangereuses

C’est vrai que la taille et le volume de cet album m’ont d’abord impressionné, mais la démarche me plaisait bien.
Quand j’ai commencé à lire les premiers "segments" je me suis dit qu’en effet ça aurait été risqué d’entreprendre des adaptations globales, beaucoup d’auteurs ont opté pour des morceaux choisis seulement et à la finale c’est très bien, car avec les textes introductifs cela reste davantage une sorte d’initiation à la littérature, aux textes fondamentaux, que quelque chose de véritablement exhaustif !

C’est toujours assez compliqué d’adapter le travail d’un autre, surtout les vieux textes qui ont été traduits des dizaines et des dizaines de fois, et j’avoue que j’attendais impatiemment de voir comment tout ce petit monde s’en sortirait.
En fin de compte, je me dis que tout ça a tout de même beaucoup trop l’allure d’un catalogue et que souvent on a le sentiment de passer à côté de l’essence même du texte original. C’est surtout du au fait que ces découvertes passent par le prisme de l’artiste adaptateur, que dans la plupart des cas on a affaire à des fragments et qu’en plus les approches graphiques imposent un regard très particulier sur l’œuvre concernée.

Mais chaque rédactionnel est vraiment très intéressant, car il permet à la fois de découvrir un texte, un livre, un poème ou simplement un auteur, que cette petite synthèse est très utile car importante dans le cadre de ce projet (une petite remarque néanmoins, l’éditeur aurait pu se passer de garder les références aux publications anglophones des dites œuvres pour au moins proposer des correspondances vers des publications françaises ou au moins francophones. Parce que bon, ça n’est pas que je ne trouve pas intéressant de savoir quel livre en anglais me permettrait de lire la saga de Gilgamesh, par exemple, c’est juste que ça le serait davantage si je pouvais avoir la référence en français !!!), en plus ces textes permettent aussi de mettre en lumière la démarche de l’auteur des planches.

Globalement, il y a pas mal de très bonnes choses dans ce premier volume, mais comme toutes les anthologies il souffre aussi d’une trop grande disparité de style. Ça va du très très bon et inventif au beaucoup moins intéressant. Ce volume aurait certainement gagné en cohérence d’ensemble en étant plus sélectif.

Il n’en demeure pas moins que ce très gros volume ouvre des pistes passionnantes vers des textes importants, vers des auteurs que je ne connaissais pas forcément, et donc, je me suis ensuite vu creuser des recherches et avoir des envies de lecture. Ce qui en soi montre bien que le but principal a été atteint !
Ainsi, je conseille quand mêmeau lecteur d’aller plus loin que ses premières impressions sur certains chapitres et de plonger dans cette rivière de mots de de dessins !

Très conseillé !

Par FredGri, le 7 janvier 2013

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