CANARDO
Une bavure bien baveuse

 
C’est un "flag" !!! Des cambrioleurs sont en train de faire leur coup, mais déjà les voitures de police sont postées à l’extérieur et des hommes armés prêts à les cueillir !

Rond comme une queue de pelle, l’inspecteur Garenni débarque sur les lieux. Mais quelques secondes après, son subordonné s’écroule, fauché par une balle reçue dans le dos ! Une balle dont il est défini qu’elle provient de l’arme de service de l’alcoolisé Garenni…

Canardo l’aime bien, ce Garenni. Peut-être même l’imagine-t-il mal en train de descendre un collègue, même en étant bourré… Le voyant embourbé dans cette mouise, il décide donc de mener sa petite enquête, ce qui va lui faire faire la tournée des bars puisque c’est là où les chances sont les plus nombreuses de trouver des gens qui pourraient le renseigner sur Garenni…
 

Par sylvestre, le 3 novembre 2011

Notre avis sur CANARDO #20 – Une bavure bien baveuse

 
Tout y est. Les bandits, les flics véreux, les vapeurs d’alcool, les échanges de tirs et les jeux illégaux. Et le détective privé Canardo aussi, bien sûr, qui, au milieu de ce tableau, va mener son enquête de bars sordides en boîtes louches et du lit d’hôpital de son ami Garenni jusqu’à celui d’une grande et jolie fliquette sans vergogne…

Dans la grisaille de la coloration terne appliquée à toutes les planches de la bande dessinée, le jaune bec de Canardo se détache, se distingue, mis en valeur comme le serait la truffe d’un chien champion dans l’art de retrouver au flair les moindres indices pouvant le mener à la résolution de l’énigme…

Oui : avec Canardo, on est en plein dans ces ambiances de polars tristounes, désabusés et dramatiques. La déchéance y côtoie les apparences trompeuses et le sang y fait bon ménage avec la crasse. Tout un univers que celui de ce héros "clope au bec", personnage non dénué d’un humour pince-sans-rire… Tout un univers auquel une fois encore l’auteur Sokal nous invite ; pour peu qu’on ose franchir les rideaux de fumée tabagique et la frontière de papier séparant notre réalité humaine de cette fiction animalière Canardo à laquelle il continue année après année d’ajouter des volets qu’on prend toujours autant de plaisir à lire.
 

Par Sylvestre, le 3 novembre 2011

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