CALAMITY JANE
La fièvre

Du haut de ses onze ans, Jane est l’ainée d’une fratrie de cinq frères et sœurs. Là, elle se doit de s’en occuper depuis que leur père est allé chercher leur sœur dans une famille d’accueil. Malheureusement, il tarde à revenir et Sara, la plus jeune, est malade. Que peut-elle donc faire si ce n’est lui donner quelques décoctions pour tenter de faire tomber la fièvre ? Elle qui rêve d’aventure, la voilà contrainte à tout gérer dans la maisonnée. Qui plus est, Sara n’arrive pas à remonter la pente, les provisions diminuent et cerise sur le gâteau, il y a une jeune indienne qui vient roder près de leur ranch. Une décision rapide doit être prise !

Par phibes, le 18 octobre 2021

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Notre avis sur CALAMITY JANE #1 – La fièvre

Illustratrice ayant participé à des albums ou des brochures pour jeunesse (voir son blog https://www.adeline-avril-images.fr/), à la réalisation de murs peints pour particuliers et collectivités, Adeline Avril fait son entrée dans la bande dessinée en se lançant dans l’évocation d’un personnage historique ayant contribué à la construction de la légende de l’Ouest américain. Ce personnage est Martha Jane Cannary plus connue sous le pseudonyme de Calamity Jane.

Si le sujet a déjà été traité à plusieurs reprises, à commencer par Morris dans Lucky Luke, mais aussi entre autres par Matthieu Blanchin et Christian Perrissin dans Martha Jane Cannary, par Thierry Gloris et Jacques Lamontagne dans Wild West…, il n’en demeure pas moins que le présent album a l’originalité de se focaliser sur un pan de la vie de cette ancienne célébrité de l’ouest, sa jeunesse.

Ainsi, nous la découvrons dans sa onzième année, au moment où ses parents faisant défaut (sa mère est décédée, son père est absent du ranch), elle se doit de s’occuper de sa famille. Certes, bien au fait de la biographie de son héroïne, Adeline Avril nous livre une première équipée qui fleure la fiction mais qui a l’avantage de caractériser ce petit personnage déjà bien marqué par son début d’existence. L’intrigue se veut donc comme il se doit d’une sympathique fraîcheur, reposant sur le relationnel juvénile et attachant de ces enfants esseulés perturbé par la maladie de Sara et l’interaction d’une petite indienne. Compte tenu de sa teneur, l’histoire, sans aucune violence manifeste (si ce n’est au contact du monde des adultes), demeure de fait bien attachante de bout en bout et se veut à même de générer une réelle adhésion de tous.

Il va de soi qu’au niveau illustration, l’autrice marque des points. Sous le couvert d’une palette de couleurs bien agréable, cette dernière met en exergue un très joli travail de profondeur sur ses petits personnages trognons aux expressions craquantes. Le tout se déguste dans une ambiance westernienne soignée emplie certes d’inquiétude mais aussi d’insouciance, de juvénilité, de responsabilité familiale…

Une belle initiative qui met à l’honneur un petit personnage de caractère à l’aube de la destinée que l’Histoire du far West lui connait et que le lectorat visé (la jeunesse) suivra avec un réel intérêt.

Par Phibes, le 18 octobre 2021

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