CAKTUS
Le masque de vert

La ville de Santa Fé est la proie d’une bande de desperados cagoulés se faisant appeler les pasamontas, qui n’hésitent pas à semer la terreur parmi la population, terreur qui permet au nouveau gouverneur Cordoba d’asseoir sa puissance. Le shérif de la bourgade se révélant impuissant à régler le problème, Jim Crown, marshal fédéral, est envoyé à la rescousse. Après avoir pris conseil auprès d’un ermite indien local, Plume de Renard, le nouveau shérif décide d’agir sournoisement à l’image de ses adversaires. Pour ce faire, accompagné de Diogène, un vieux chasseur de primes transformé en blanchisseur, il prend une nouvelle identité en se faisant passer pour son domestique sourd et muet. Grâce à ce stratagème, il parvient à se faire rapidement une opinion sur ce qui se passe réellement en la cité et fort de ce constat, il se met en ordre de bataille. Caktus, le justicier masqué, est né !

 

Par phibes, le 1 avril 2011

Lire les premières pages de CAKTUS #1 – Le masque de vert

Publicité

Notre avis sur CAKTUS #1 – Le masque de vert

Cette nouvelle saga humoristique qui intègre la collection Treize étrange de chez Glénat réunit deux auteurs ayant pour intentions évidentes, conformément à leurs précédentes productions, de rester dans des circonvolutions pour le moins bon enfant et inspirées.

Nicolas Pothier, scénariste de séries reconnues telles que Junk, Ratafia, parues également dans le même catalogue éditorial, s’octroie une incursion dans le genre western à l’humour potache, incursion qui fait sans aucun doute appel à des références reconnaissables aisément. Tout d’abord, les ambiances aventureuses dont il s’agit, mettent en scène un justicier masqué à mi-chemin entre le frelon vert et un mix du cavalier solitaire Zorro et de son domestique sourd et muet Bernardo. Habile du couteau, il se veut être aussi rapide et précis que l’indétournable Lucky Luke de Goscinny et Morris.

Ce premier épisode a comme il se doit la consistance burlesque qu’il sied à pareille aventure. Les gags ont une résonance sympathique, les jeux de mots sont pléthores, traduisant une réelle maturité de l’auteur dans le calembour sans prétention si ce n’est de faire rire. L’histoire qui lorgne grassement vers l’univers du "poor lonesome cowboy" se révèle certes assez classique dans ses entournures mais des plus distrayantes quant au jeu des personnages qui enchantera un large éventail de lecteurs.

Pour avoir précédemment mis en images Barzoon Circus, Johan Pilet démontre qu’il possède un potentiel conséquent dans l’art de dessiner "les gros nez". Ici, on sent pertinemment l’empreinte graphique indélébile du maître Morris dans la façon de dessiner, et les décors, et les personnages. De fait, on en déduit que ce dessinateur a bien assimilé l’univers de ce dernier et le restitue dans un coup de patte ajusté avec une certaine humilité. Le résultat est des plus agréables et sert adroitement le travail du scénariste au gré d’une évocation picturale généreusement ironique.

Un premier opus bien sympathique sur un héros qui, évidemment, n’évitera pas de faire le rapprochement avec l’univers de l’homme qui tire plus vite que son ombre, mais dont on (petits et grands) prendra plaisir à suivre les péripéties.

 

Par Phibes, le 28 avril 2011

Nos interviews, actus, previews et concours

À propos

Actualités, interviews, previews, galeries et concours.

Publicité