Cadavre exquis

Zoé est hôtesse d’accueil dans des salons de toute sorte (salon de l’automobile, du fromage…). Difficile de donner le change quand on aimerait être ailleurs et qu’on en a marre de se faire draguer par des lourdauds. C’est alors qu’elle rencontre un curieux personnage. Thomas Rocher, écrivain à succès, qui ne sort jamais de chez lui et qui va commencer à s’attacher à elle …

Par Arneau, le 4 août 2010

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2 avis sur Cadavre exquis

Pénélope Bagieu s’inscrit pleinement dans le phénomène de la nouvelle BD « féminine ». Avec des auteurs comme Margaux Motin, Gally ou Madeleine Martin, elle en est l’une des chefs de file les plus talentueuses et les plus médiatisées. Issue de la blogosphère comme ses consœurs, la majorité de ses livres ne se limite pas à un recueil de strips autobiographiques mais sont des véritables histoires mettant en scène des personnages de fiction. Ce nouvel opus a recueilli des critiques dithyrambiques qui ont largement dépassé les frontières de la presse spécialisée. 
Dotée d’un vrai style, elle a réussi à créer une histoire drôle et prenante emballée dans une grande légèreté particulièrement agréable. Cette jeune auteure livre un récit ancré dans son époque et dresse un portrait drôle et incisif de la littérature à succès. Sa narration, très directe, est efficace et maîtrisée. Comme beaucoup d’auteurs de sa génération, elle fait passer ses personnages avant tout le reste. Mais contrairement à beaucoup d’autres, elle a le bon goût de ne pas sombrer dans le bavardage. Elle sait aussi caractériser ses personnages par l’action, propriété du neuvième art souvent peu utilisée dans la « nouvelle BD ». On s’attache rapidement aux personnages notamment grâce un graphisme très charmeur. L’ambiance fait penser aux Dupuy et Berbérian de Monsieur Jean, en moins torturé, et elle partage avec ces maîtres cette faculté à rendre son récit particulièrement facile à lire. Pénélope Bagieu livre un récit drôle et sensible même si l’ensemble manque parfois un peu de profondeur. Et la fin très abrupte semble un peu expédiée, comparée à une mise en place soignée et lente. Au final, même si l’album est un peu surestimé aux vues de ses qualités intrinsèques (avec un côté girly qui pourra en rebuter), il reste bourré de qualités. Mais surtout, il fait souffler un véritable vent de fraîcheur et de nouveauté sur la BD actuelle.

Par Arneau, le 4 août 2010

Comme beacoup je ne connaissais Pénélope Bagieu qu’à travers ses gags d’une planche, régulièrement drôle et d’un genre nouveau. Et comme beaucoup j’ai été agréablement surpris de voir qu’elle s’en tirait très bien sur du long format. Très facile à lire, il y a essentiellement des scènes de la vie de tous les jours mais tout est toujours traité avec une pointe d’humour. Et ce qui est captivant c’est le virage que prend le récit: ça commence doucement mais ça se termine d’une façon tout à fait machiavélique!

Par Placido, le 23 août 2010

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