Le redresseur de torts

(Butcher Baker, the righteous maker 1 à 8)
Butcher Baker est un ancien super-héros, il fut même le plus grand d’entre eux. Mais le temps a passé, les vilains ont tous été enfermés et Butcher Baker vit maintenant en pleine débauche de sexe, d’alcool, le cigare au bec, sans aucun intérêt pour le monde qui l’entoure.
Mais, un jour, on vient le voir. Dick Cheney et Jay Leno, l’animateur télé, lui confient une nouvelle mission, se débarrasser une bonne fois pour toute de ces anciens super vilains arrêtés jadis par Butcher…
Butcher Baker reprend donc du service, au volant de Liberty Belle. Mais l’opération part en vrille et certains "locataires" s’échappent. Ils veulent se venger du héros…

Par fredgri, le 25 septembre 2012

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Notre avis sur Le redresseur de torts

Une nouvelle série par Joe Casey qui mérite toute notre attention.
Certes il est capable du pire comme du meilleur, mais depuis quelques temps, alors qu’Image semble vouloir lui laisser les mains libres pour faire tout ce qu’il veut, il donne l’impression de vouloir partir vers des choses très extrêmes, complètement débridées.
On a eu droit à Nixon’s pal, Godland, Officer Downe ou même Marijuanaman. Donc autant surveiller tout ça de très près.

Il faut dire qu’en plus Image a communiqué de façon très "bourrine" sur le projet, plusieurs mois avant la sortie du premier numéro, mettant en avant les images les plus "choc", tel que des pénis en or, des super vilains transsexuels ou des extraits de dialogue tendancieux… La série promettait d’être provoquante.
Et ce fut le cas.
Dès les premières planches l’accent est autant mis sur l’histoire que sur les détails qui sont là pour bousculer les conventions, sans pour autant apporter quoi que ce soit en plus. Mais une fois dépassé cette première phase de "je vous en mets plein la vue avec des bites et des seins par-ci par-là" le scénario décolle un peu et devient assez prenant. Une grosse course poursuite complètement folle, à grand renfort de grand n’importe quoi bien jouissif.
Bon, c’est vrai que l’intrigue tient un peu sur un timbre poste et donne surtout l’impression de servir de fond au graphisme, néanmoins ça m’a bien plu et j’ai pas mal rigolé devant certains gros délires énormes ! C’est du Joe Casey en roue libre qui s’éclate.

Malgré tout, c’est vrai que le principal intérêt de cet album reste le travail extraordinaire de Mike Huddleston, qui, ici, explose à chaque page, variant les styles graphiques, expérimentant comme un fou, mélangeant les outils etc. C’est simple c’est sublime de la première à la dernière case. On a l’impression de retrouver l’énergie qu’il pouvait y avoir au temps de Bill Sienkiewicz ou David Mack, avec le côté déglingué en plus.
C’est une excellente découverte que cet artiste que je ne connaissais pas avant.
Surveillez le très attentivement !

A peine le numéro 8 sorti au States que Ankama propose cette "intégrale" top classe qu’il ne faut absolument pas louper, ne serait-ce que pour en avoir plein les yeux, tellement c’est impressionnant !

Par FredGri, le 25 septembre 2012

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