Archives volume 1

Dans le grand ouest américain, on rencontre un étrange cow-boy chanteur qui chevauche Flash, son cheval en bois, à travers les grand espaces. Au fil de ses péripéties, il découvre le fameux Dragon Saloon qui retient prisonnière une femme magnifique…

Par fredgri, le 3 mars 2020

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Notre avis sur Archives volume 1

Disparu en 2016, Carlos Nine reste de ces artistes que l’on ne peut pas oublier. Avec ce volume, Les Rêveurs inaugurent la parution des Archives de cet immense artiste du 9e art. Nine a laissé derrière lui de nombreux projets inachevés de livres que l’on va donc redécouvrir, progressivement !

Et il faut bien dire que l’éditeur nous a particulièrement gâtés avec cet album extrêmement beau qui rassemble tout le matériel inédit qu’avait accumulé Nine au fil de sa réflexion, crobars, story-board, esquisses de planches, étude de perso, premiers essais de couleurs etc. C’est un véritable enchantement de plonger dans cette matière brute, en devenir, dans ce processus créatif absolument fascinant et sublime !
Pour peu que vous soyez fans de ce grand artiste, vous ne pouvez que fondre à nouveau pour cette histoire ou tous les ingrédients "Niniens" se retrouvent autour d’une fable surréaliste sur fond de western onirique !

« Buster Mix, Le cow-boy chanteur, est une histoire d’amour contrariée, une histoire de rencontres manquées, dont l’apothéose sera un final mélancolique comme dans les histoires de Jacques Tati.» expliquait Carlos Nine. Il rend ici hommage à Buster Keaton, aux ambiance des films de Tati, cette démarche, ce regard faussement naïf qui transcende le décor pour s’interroger sur le genre, ses codes, tout en les détournant, en y glissant des éléments fantastiques incongrus qui nous transportent dans un univers étrange, plein de charme, aux antipodes de ce que nous pouvions attendre d’un western. Comme la rencontre avec la Lune et l’aviateur, comme cette très belle femme qu’il faut délivrer des griffes du Dragon Saloon ou encore ce cheval en bois, à bascule qui s’émeut devant les cabrioles de son maître…

Avec Buster Mix, Carlos Nine rend hommage à son enfance, à ce gamin qui se déguisait en cow-boy mexicain, qui se rendait au cinéma local pour se gaver de ces vieux films américains qui le faisaient rêver ! Cette histoire n’est pas récente, dès 1992, l’auteur esquissait les premières ébauches de Buster Mix, les planches que nous découvrons ici ont été réalisées entre 2005 et 2008 !!!
Quel incroyable cadeau nous font les Rêveurs en exhumant ce petit chef-d’œuvre en devenir, parfaitement représentatif de la richesse de ces univers, de cette personnalité hors du commun !

Mais surtout, quel plaisir de retrouver cet art de la couleur, des textures, ce sens de la composition transcendé par la douce folie qui habite chacune de ces planches.

Le western façon Carlos Nine est de ceux qui nous font voyager, subtile référence à une époque insouciante et évocatrice !

Un premier volume des Archives Carlos Nine, vivement la suite !

Évidemment je vous recommande de ne pas laisser passer ce bijou !

Par FredGri, le 3 mars 2020

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