BURLESQUE GIRRRL
Tome 2

Le groupe de rockabilly Grrrl a perdu Peter son leader, plongeant ainsi dans l’affliction ses autres membres, en particulier sa petite amie Violette. Inconsolable et dans l’impossibilité de s’approprier le travail que le disparu a pu réaliser pour la formation, la jeune femme a délaissé ses compagnons, Juan et Morgan, pour se terrer dans son appartement à broyer du noir. C’est à l’issue de la période hivernale que son amie photographe Allison vient la sortir de sa torpeur pour une nouvelle séance de shooting. Plongée dans ses pensées, la pulpeuse rouquine découvre avec émerveillement les maquettes de Peter. Boostée par cette trouvaille, Violette se décide à reprendre ses activités de mannequinat et également musicales. Sur ce dernier point, inspirée par les ébauches de mélodies créées par son cher disparu, elle entreprend de les honorer tout en leur donnant un nouveau souffle en compagnie de ses amis Juan et Morgan. Violette aurait-elle enfin digéré définitivement la disparition de Peter ?

Par phibes, le 12 septembre 2013

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Notre avis sur BURLESQUE GIRRRL #2 – Tome 2

Sous le couvert d’un intitulé américanisé, François Amoretti nous replonge dans ce sympathique récit qui mêle très avantageusement deux accents artistiques, l’un musical, l’autre chorégraphique. Pour cela, l’on retrouve la généreuse Violette qui, dans le précédent volume, se voyait privée de son petit ami, décédé à la suite d’un accident de la route. De fait, compte tenu de ce triste évènement, on ne peut que se demander comment va réagir la sémillante rousse face à cette douloureuse épreuve.

La réponse ne tarde pas à venir dans les premières planches. La tristesse de la jeune femme, l’abandon de celle-ci vis-à-vis de ses activités (mode, musique, danse) laisse présager une orientation des plus inquiétantes. Toutefois, François Amoretti a décidé de secouer son personnage fétiche et de lui donner le punch suffisant pour rebondir et repartir dans des dispositions plus heureuses. De fait, l’on assiste à une sorte de résurrection (grâce à une découverte bien précise qui fait office d’électrochoc). Ainsi, l’horizon de Violette s’éclaircit, prend une nouvelle direction beaucoup plus enchantée qui préfigure une sortie définitive de l’abyme.

Cette deuxième et dernière partie se veut bien agréable. Dans un rythme plutôt cadencé, exhalant quelques transitions un peu rapides, le récit met à l’honneur la généreuse héroïne dans des petits rebondissements qui glorifieront ses nombreuses aptitudes, physiques et artistiques. Par ce biais, au fil des pages, l’on découvre le parcours ascensionnel de cette dernière, un parcours doté d’une sensualité débordante qui lui permettra d’assumer pleinement sa féminité débordante.

Côté graphisme, François Amoretti signe un travail semi-réaliste pour le moins remarquable. En effet, son trait qui bénéficie d’une grande finesse s’appesantit avec efficacité sur les rondeurs de son personnage principal, lui offrant ainsi une sensualité troublante. A cet égard, il suffira d’admirer les magnifiques illustrations réalisées à pleine page, pour se convaincre du talent de l’artiste. A noter également, la colorisation superbe et très soignée de Nephyla qui enrichit très favorablement cet ensemble pictural.

Une fin (qui n’en est peut-être pas une au regard de la dernière illustration très rockabilly) réussie d’un diptyque exhibant un bouquet généreux d’expressions honoré au final par d’autres artistes et qui, de surcroît, a reçu le prix Bulles Zik 2013.

Par Phibes, le 12 septembre 2013

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