Bunny

 
Mio est une jeune fille plutôt du genre à se la couler douce et à profiter de l’appartement de sa sœur, ce qui n’est pas du tout du goût de leur richissime paternel qui aimerait bien qu’elle devienne responsable et autonome.

Un jour, son père dernier promet à Mio la coquette somme de 200 millions si elle accepte de se rendre sur une île un peu spéciale où ceux qui y sont envoyés ne peuvent en sortir qu’à la condition qu’ils aient rassemblé une certaine somme. Les nouveaux arrivants calculent rapidement qu’en acceptant les offres d’emploi qui sont proposées sur l’île, un an et demi suffit à rassembler la somme requise, ce qui n’est pas complètement hors de portée.

Moi accepte, mais elle déchantera vite devant la réalité de cette microsociété qu’elle va intégrer, où la valeur des êtres se réduit à bien peu de choses…
 

Par sylvestre, le 17 mai 2016

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Notre avis sur Bunny

 
La bande dessinée Bunny propose une énième variation des "jeux à épreuves" exotiques style le show télévisé Koh-Lanta ou le manga 7 seeds. Cette fois, il est question d’une île où certains participants sont volontaires mais ou d’autres sont clairement là parce qu’ils ont été considérés comme des rebuts ou des dangers publics à extraire de la société civile.
Mio fait partie des premiers, et très vite elle va comprendre (et nous en même temps) que les règles du jeu sont terribles : que tout repose sur l’argent gagné pour avoir le droit de quitter l’île et que tout est permis pour en gagner, y compris tuer les autres ! Ce contexte est vraiment stressant, vraiment horrible, mais l’héroïne Mio ne va pas pour autant cesser, d’un bout à l’autre, d’être hyper sûre d’elle, malgré le fait qu’elle soit une jeune fille qui évolue seule dans un univers où les gens qu’elle côtoie sont tout sauf des enfants de cœur…
Ce statut de Mio est assez peu crédible et déteint malheureusement sur toute l’aventure qui pêche en outre par une analyse assez incomplète des différentes attitudes que les gens pourraient avoir dans de telles situations. De plus, la morale de l’histoire nous laisse un peu dubitatifs : certes, on est dans de la fiction, et certes on n’attend pas forcément du politiquement correct d’un tel récit, mais de là à voir tout ça se finir comme ça, un peu en queue de poisson… M’enfin !

En bref, l’idée est intéressante mais les éléments qui composent la recette ne sont pas forcément convaincants : si l’histoire avait été développée plus longuement, les auteurs auraient sans doute eu plus de temps, d’espace et de liberté pour solidifier un peu leur œuvre ; tant sur le fond que sur la forme. En somme, c’est un peu ce qu’on avait déjà ressenti pour Diosphère, une autre BD que Juliette Fournier et Jean-Gaël Deschard ont réalisé à quatre mains : du potentiel, des idées, du talent, mais pas encore un sans faute.
 

Par Sylvestre, le 17 mai 2016

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