Buffalo Runner

1896. Sud du Texas. Frontière mexicaine.
Un homme conduit une carriole à travers des paysages désertiques, avec sa fille et son fils. Ils font route vers la Californie. Ils aperçoivent une maison et se dirigent vers l’endroit. Le père espère y faire une pause et y quémander un peu d’eau. Malheureusement, les personnes présentes ne sont pas si accueillante que cela. Deux Mexicaines et un Apache. Ils assomment l’homme d’un coup de massue. Ce dernier se réveille la tête en bas, pendu par les pieds. Il assiste ainsi au viol de sa fille. Son fils est mort. Quand tout à coup, l’Apache tombe. Une balle l’a touché à la tête. L’un des Mexicains suit. Le troisième larron tente d’abattre ce cavalier qui s’avance vers lui mais il n’aura pas le dernier mot, l’étranger l’abat tranquillement. Il ne peut plus rien pour le père, mais vient en aide à la jeune fille. Il l’emmène à l’abri dans la maison et se prépare à subir l’assaut des compères des hommes qu’il a tués à l’aube. En attendant, celui qui se nomme Ed Fisher, va conter sa vie à la survivante…

 

Par berthold, le 26 janvier 2015

Publicité

Notre avis sur Buffalo Runner

Buffalo Runner est la nouvelle création de Tiburce Oger dans le domaine du western après sa série La Piste des Ombres.
Buffalo Runner est aussi une histoire complète publiée par le nouvel éditeur Rue de Sèvres.

Buffalo Runner est un très bon western, vraiment un très beau western, fort réaliste et passionnant.

Tiburce Oger nous y conte l’histoire d’un de ces chasseurs de bisons, un Buffalo Runner. C’est à un pan de l’histoire de l’Ouest que nous convie le dessinateur de La Fôret, où Ed Fisher va nous raconter sa vie, son enfance, sa participation à la guerre de Sécession dans l’armée confédérée, puis son travail de tueur de bisons et ce qui s’ensuivit.
Nous sentons qu’Oger a fait un incroyable travail de recherche sur ces périodes du Far-West. Nous sommes loin des westerns hollywoodiens que nous avons pu voir. Ici, Oger nous parle, par exemple, du prix des armes et des balles, de la vie rude de ces aventuriers et du contact avec les Amérindiens. Dans son récit, la violence est dans les deux camps, que ça soit du côté des peaux-rouges ou des blancs. Nous allons voir des chasseurs torturés et mutilés mais aussi des squaws tuées avec leurs enfants en bas-âge. Ed Fisher prend peu à peu conscience de ce qu’il voit autour de lui.
Oger va aussi lui faire croiser la route de personnalités qui ont existé comme Théodore Roosevelt ou ce Marquis de Morès. Mais si ça se trouve Ed Fisher a peut être bien lui aussi existé !?
En attendant, l’auteur de Gorn réalise là une intrigue fort passionnante et prenante. Un récit que vous ne lâchez pas comme ça après avoir entamé les premières pages.

Et dois-je encore vous parler de la beauté du coup de crayon de Tiburce Oger ? Sur Buffalo Runner, l’artiste réussit un coup de maître !
Ses planches sont magnifiques, sa mise en scène fort réussie. Le choix des couleurs apporte beaucoup à ce récit. Les couleurs sont soit lumineuses, soit elles annoncent des passages difficiles lorsqu’elles se font plus sombres.
Je trouve aussi qu’Oger nous offre aussi de très belles images de paysages, de grands espaces.

Buffalo Runner est une des très belles surprises de ce mois de janvier 2015, un récit complet, un chef d’oeuvre que nous permet de découvrir l’éditeur Rue de Sèvres.
Tiburce Oger signe là un western assez unique dans le genre que je vous recommande sans hésiter un instant !

 

Par BERTHOLD, le 26 janvier 2015

Publicité