BUCK DANNY
Les trafiquants de la Mer Rouge

Au lendemain de la guerre, Buck Danny, ancien pilote de chasse, est en quête d’un métier dans le civil. Malheureusement, le marché du travail étant saturé, les offres d’emploi sont plutôt limitées. Par un heureux hasard, Buck retrouve ses anciens équipiers Sonny Tuckson et Tumbler. Ensemble, ils décrochent un job de pilotes dans une compagnie aérienne privée du Moyen-Orient et doivent, pour ce faire, gagner Port-Saïd. Désargentés, les déboires ne font que commencer et c’est avec la police de l’air qu’ils ont maille à partir en tant que passagers clandestins. Arrivés toutefois en bon port et après avoir fait échouer une tentative de kidnapping, ils sont pris en charge par leur nouvel employeur qui, sous couvert des transports de fret et de pèlerins, s’adonne à une toute autre activité que le trio va chercher à déceler.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BUCK DANNY #7 – Les trafiquants de la Mer Rouge

Les trois sympathiques héros du Pacifique sont, dans cet épisode, en pleine déchéance. Le conflit mondial étant terminé, c’est en tant que demandeurs d’emplois que nous les retrouvons bien loin de leurs cockpits marqués par les impacts de balles.

Fort du succès grandissant de cette série, Jean-Michel Charlier est contraint par son éditeur de lâcher l’ambiance des batailles aériennes, ce thème étant à ce moment surexploité par d’autres maisons. De fait, ce scénariste émérite oriente son trio de choc dans de nouvelles aventures qui collent une fois de plus à l’actualité de l’époque. La démobilisation de très nombreux pilotes générant un rush de nouveaux chômeurs inspire alors l’auteur qui se lance dans un épisode dans lequel le blond, le rouquin et le brun pénètrent les arcanes de la vie civile.

Il est toujours plaisant de se lancer dans la lecture des albums réalisés par Jean-Michel Charlier. En effet, s’il est des ouvrages qui se lisent en un temps record, il en est d’autres comme le présent opus, où la matière est abondante. Les textes qui "surgonflent" les bulles sont générateurs de dialogues très complets, descriptifs à souhait. Par ailleurs, le nombre incalculable de péripéties qui surviennent aux apprentis civils maintient un flot constant de rebondissements des plus agréables.

En l’espèce, le périple au Moyen-Orient des trois américains n’est nullement le reflet de combats aériens mais plutôt d’un affrontement avec des trafiquants dangereux peu responsables. Par ailleurs, hormis l’humour qui prend une place prépondérante grâce aux bévues de Sonny, la gente féminine est agréablement représentée par l’agent secret XB-16.

Les graphiques d’Hubinon s’arrondissent en commençant par les pupilles de ses personnages. Il se fait un honneur à représenter de plus en plus de plans en plongée dans un fourmillement de détails réalistes. Les avions civils tels le D.C. 3 sont repris sous toutes les coutures et il est aisé de reconnaître encore le coup de patte de son complice Charlier. Même après tant d’années, ces dessins ont gardé une certaine fraîcheur qui ne peut être dénigrée. De la belle œuvre, quoi !

Allez zou, sus aux trafiquants du Moyen-Orient ! Les trois anciens pilotes ont horreur de se faire marcher sur les ailes… euh les pieds !

Par Phibes, le 27 mars 2008

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