BUCK DANNY
Les japs attaquent

En novembre 1941, Buck Danny, jeune ingénieur américain, est embauché aux chantiers navals de Pearl Harbor. Le 7 décembre de cette même année, la base américaine essuie une attaque aérienne japonaise d’une ampleur considérable. Buck, en bon patriote, se mêle à la curie à l’issue de laquelle il s’engage dans l’Américan Air Force avec le grade de Capitaine. Fraîchement affecté à une escadrille de bombardiers, il est désigné pour une mission de reconnaissance au dessus de l’île de Guadalcanal dans le Pacifique qui, à la suite d’une escarmouche, l’oblige à abandonner son avion et à se parachuter dans un milieu hostile. Ces évènements préfigurent de terribles affrontements aériens et navals connus sous l’appellation de la bataille de la Mer de Corail.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur BUCK DANNY #1 – Les japs attaquent

Qu’il est émouvant de se lancer dans la lecture de ce premier volume qui ouvre la porte à cette grande série concoctée par des auteurs aujourd’hui disparus mais qui ont laissé une empreinte indélébile dans la profession. La preuve est que 62 ans plus tard Buck Danny est toujours présent sur nos étalages favoris.

C’est à la sortie de la dernière guerre mondiale qu’en 1946, Victor Hubinon, alors dessinateur dans un quotidien, est contacté par le belge Georges Troisfontaines pour mettre en image une épopée guerrière. Au bout de quelques planches, Jean-Michel Charlier vient à la rescousse de cette série et lui donne l’impulsion nécessaire pour un envol définitif.

Dans ce premier épisode réalisé au lendemain du conflit mondial, l’on conviendra que les 13 premières planches scénarisées par Georges Troisfontaines sont d’une platitude exemplaire. Le style est dépouillé, trop rapide et se fait le porte-parole d’une version réductrice de l’assaut de Pearl Harbor. L’intervention de Jean-Michel Charlier freine l’emballement du scénario et pose scrupuleusement les bases historiques au point d’offrir au lecteur la vision réelle de la bataille de la Mer de Corail dont le premier spectateur est le héro, Buck Danny.

Compte tenu du manque d’informations photographiques et documentaires au départ de l’aventure, les dessins de Victor Hubinon sont on ne peut plus épurés et imprécis. Mais là aussi, Jean-Michel Charlier va apporter la touche décisive en concevant lui-même les avions et navires de guerre. La qualité graphique s’améliore rapidement pour obtenir un effet des plus réalistes. Afin d’affiner l’effet didactique de l’aventure, les auteurs se réservent des encarts sur certaines planches pour développer le côté technique des différents aéronefs ou bâtiments ou encore la biographie de personnages célèbres.

Si cette série ne vous parle pas, il n’est pas inutile de vous lancer dans cette excellente aventure sur fonds de guerre qui saura vous rappeler de façon ludique certains moments tragiques de notre histoire.

Par Phibes, le 3 mars 2008

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